Critique et photos: K-OS à Montréal (Club Soda)

Samedi 10 décembre 2011 – Club Soda (Montréal)

La pop torontoise du groupe The Dirty Mags a réchauffé une foule qui en avait bien besoin, hier soir au Club Soda. C’était soir de fête et tout laissait présager que la soirée serait longue et dansante.

«Hello Montreal! My name is… Kevin! I was about to say my name is K-OS, but my mom told me not to say that.»

Kevin Brereton, alias K-OS, n’avait pas visité la métropole depuis 2009 et plusieurs l’attendaient de pied ferme pour lui reprocher de n’être revenu plus tôt. Les reproches, sous forme d’applaudissements et de cris se sont faits nombreux et bruyants à son entrée sur scène à 22h30.

Entouré de cinq musiciens extrêmement efficaces maniant la batterie, les percussions, la guitare, la basse et le clavier de main de maître, K-OS s’est présenté couvert d’un grand chapeau de paille et accompagnée d’un danseur/«breakdancer» qui allait et venait sur scène selon l’humeur.

Que de succès, versions rock!

On annonçait un spectacle sous le thème de la nostalgie avec une revisite de son premier album Exit (2002), mais il en a plutôt décidé autrement. Sans déception, la soirée a été ponctuée de ses chansons les plus populaires, tous albums confondus, pièces toutes retravaillées à la sauce rock.

Unissant le hip-hop au rock, son spectacle ne pourrait se qualifier dans un seul style. Unissant Sunday Morning et Sunday Bloody Sunday (U2), Man I Used to Be et The Wall (Pink Floyd) et plusieurs autres chansons avec des succès rock tels que Stairway to Heaven (Led Zeppelin), Roxanne (The Police), Space Oddity (David Bowie) et, en ouverture de rappel, Tom Sawyer (Rush).

Un spectacle bien ficelé, qui aurait pu bénéficier d’un ajustement au niveau du son des musiciens, mais qui valait le déplacement pour les «fans» de K-Os et les délaissés du samedi soir. Malheureusement, la salle n’était pas remplie et l’énergie dansante plus ou moins au rendez-vous.

Une idée de la suite des choses pour K-OS

Entre la sortie de son dernier album Yes (2009) et du prochain à venir en 2012, K-OS a voulu clore un chapitre avec ses fans, comme si les prochains albums seraient davantage posés et précis dans les styles. K-OS annonce d’ailleurs moins de mélange musicaux et plus d’investissements dans des styles particuliers, selon ses dires. On pourrait donc s’attendre à un album double séparant le hip-hop et le rock’n’roll de façon plus distincte.