Linkin Park

Critique de A Thousand Suns de Linkin Park

Linkin Park
A Thousand Suns

Alors que les fans reprochaient à Minutes To Midnight de s’éloigner de ce que le groupe américain avait l’habitude d’offrir, Linkin Park s’envole à des milliers de kilomètres de là avec A Thousand Suns.

Dès les premières notes, on sait qu’on assiste à quelque chose de nouveau, et lorsque la voix de Mike Shinoda, lourdement modifiée, surgit pendant l’introduction The Requiem, la nouveauté saute aux yeux; alors que le groupe a commencé sa carrière vers la fin des années 1990 en mélangeant rap et métal, Minutes To Midnight proposait une recette plus douce, où les hurlements et le rap avaient presque disparu. Le tout donnait un résultat nouveau, mais l’âme du groupe semblait éteinte.

Avec ce nouvel opus, le groupe réintègre ces facettes, mais teint le tout d’une ambiance électronique.

L’expérience résultante est indescriptible; c’est un retour aux sources du groupe, sans pour autant en être un. Les artistes semblent n’avoir conservé que les éléments qui faisaient leur force et les avoir propulsés dans une toute nouvelle direction en les développant comme jamais auparavant.


Guitares plus discrètes

Ce qui saute le plus aux yeux par rapport aux albums précédents, c’est la guitare, qui semble souvent absente. Alors qu’elle offrait un soutien lourd lors des albums précédents et une ambiance agressive, elle n’est plus qu’accessoire, lorsque présente.

Entrecoupées par des interludes instrumentales, les chansons s’emboîtent sans faute les unes aux autres, avant même que l’on s’en rende compte.


Le renouveau total

A Thousand Suns, quatrième album de Linkin Park, est donc sans le moindre doute le plus travaillé qu’ils aient produit. Aucune des chansons n’a une impression de déjà-vu, tout semble nouveau.

Des agressives Blackout et Wretches And Kings à l’émouvante The Messenger, en passant par les couleurs orientales de When They Come For Me, Linkin Park se trace une nouvelle voie et prépare un retour en force.

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