Critique Concert : Phoenix à Montréal

21 octobre 2010 – CEPSUM

Le groupe français Phoenix était de retour à Montréal, moins d’un an après son dernier passage dans la métropole. Cette fois-ci, c’est au CEPSUM de l’Université de Montréal que Phoenix s’est produit pour une performance haute en couleurs.

Dès les premières notes du succès Lisztomania, le ton était lancé : l’énergie du leader du groupe, Thomas Mars (et celle du batteur, très impressionnant!) était palpable. Se lançant dans la foule dès la deuxième pièce, Lasso, on se doutait qu’on en aurait plein la vue.

Le quatuor (transformé en sextuor pour les besoins de la scène) a performé son dernier album, le très acclamé Wolfgang Amadeus Phoenix, en entier, au plaisir des nombreux fans rassemblés dans l’amphithéâtre (beaucoup trop frisquet, il faut le dire).

Le rythme de la soirée s’est ralenti lorsque la prestation a pris une tournure instrumentale avec les performances de Love Like A Sunset part I et II, dans une ambiance un peu « space », multipliant les projections et jeux de lumières blanches. Un moment plus calme, qui se rapprochait presque d’une transe et qui faisait une pause dans le dynamisme enjoué de la soirée. La toujours amusante Funky Squaredance était également fort intéressante visuellement.

Un rappel… au milieu de la foule!

Mars a surpris la foule pour un « rappel » manifestement orchestré (les vrais rappels existent-ils vraiment de nos jours de toute manière?), en proposant une version acoustique de Love For Granted et une reprise (en français s’il-vous-plaît!) d’une chanson de Johnny Hallyday (La fille aux cheveux clairs), non pas sur scène, mais bien dans la foule! Une belle manière de connecter avec son public.

La soirée a atteint son apogée avec le succès 1901 qui a clos la soirée de manière magistrale, Thomas Mars et sa bande étirant la chanson le plus possible, au grand plaisir des spectateurs qui ne voulaient pas vraiment les laisser partir. Le chanteur a d’ailleurs fait un dernier tour de salle, le fil rouge vif de son micro serpentant à travers la foule survoltée.

Enfin, l’excellente performance de Phoenix n’aura probablement pas été appréciée à sa juste valeur par certains, ne suscitant pas un enthousiasme aussi fort que sa performance de décembre dernier au Métropolis, fort probablement en raison de la qualité discutable du son au CEPSUM (et l’impression d’assister à un spectacle sur une tablette de réfrigérateur…).

Photos (par Karine Jacques):