Matisyahu

Critique concert: Matisyahu à Montréal

Le prophète du reggae à Montréal : Matisyahu au Club Soda

Mardi 6 septembre 2011 – Club Soda (Montréal)

L’artiste étatsunien de 32 ans Matisyahu, célèbre entre autres pour sa conversion au judaïsme hassidique, était à Montréal hier soir au Club Soda et si vous n’y étiez pas, vous n’étiez pas à la bonne place! Le show sans faille de près de deux heures a définitivement laissé les sceptiques confondus et les fans béats.

Photo par Renaud Sakelaris

C’est autour de 22h que Matisyahu a fait son entrée sur la scène, apportant avec lui son aura fort spirituelle, qui était accentuée par un brillant jeu d’éclairage ainsi que son habillement habituel (kippah, tzitzit, cheveux rasés avec de longues papillotes et barbe grise).

Initialement plus réservé, tentant ici et là quelques pas de danse, le chanteur a vite gagné en assurance et nous a démontré à plus d’une reprise ses talents de danseur, semblant presque en transe par moments et dansant à en perdre son kippah.

Entre plusieurs de ses succès plus connus des albums Youth et Light, Matisyahu a intégré de multiples habiles improvisations (« freestyles ») ainsi que des chansons d’un album à sortir prochainement.

Lorsque les premiers accords de la chanson Jerusalem ont été entamés, la foule conquise s’est empressée de chanter à l’unisson. L’artiste, sur scène, était tout sourire et dégageait une énergie incroyable qui lui donnait des allures de prophète.

Photo par Renaud Sakelaris

Chapeau aux musiciens!

Sur des remix très électroniques de la majorité des chansons (dont un Smash Lies qui restera dans les mémoires), son band a aussi donné une prestation inoubliable : le bassiste passait aisément de son instrument au mixer, le guitariste au clavier, et le batteur nous a simplement coupé le souffle par son talent. Ce sont eux qui ont permis l’enchainement impeccable de chansons plus qu’éclectiques, passant du reggae contemplatif au rap dansant avec une fluidité déconcertante.

C’est finalement sur une séance de bodysurfing que le chanteur a clos son spectacle, avant de revenir sur scène avec Trevor Hall (qui a brillé en première partie – lire ci-bas) pour le rappel.

Enchainant un duo voix-guitare et une séance de rap endiablée durant laquelle Matisyahu s’est illustré comme beatboxer hors pair, les deux artistes ont fait preuve d’une belle chimie et d’un évident plaisir à chanter ensemble. La soirée s’est finalement conclue avec la magnifique One Day, durant laquelle Matisyahu a fait monter toute la première rangée du public à ses côtés afin de chanter le refrain.

Une dernière image forte, représentative d’un spectacle magique.

 

Première partie

Ce sont KO, un jeune artiste originaire de l’Ontario, et Trevor Hall qui se sont chargés de chauffer la salle comble pour l’arrivée de Matisyahu. Trevor, reggaeman de 24 ans à la popularité croissante aux États-Unis, en a profité pour nous annoncer la sortie de son dernier album entre deux chansons interprétées avec brio.

Trevor Hall

 

KO

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