Critique concert: Keane à l’Olympia de Montréal
19 juin 2012 – L’Olympia (Montréal)
Le groupe anglais Keane avait rendez-vous avec un public extrêmement réceptif lundi soir à L’Olympia de Montréal. Public qui a donné une énorme dose d’amour au quatuor originaire d’East Sussex en Angleterre, multipliant les longues ovations et les acclamations enthousiastes. Disons que Keane n’a plus à craindre pour sa popularité dans la métropole québécoise!
Et ce public gagné d’avance en était un particulier. La moyenne d’âge étant un peu plus élevée que ce qu’on a l’habitude de voir dans des spectacles en formule admission générale, les chansons qui ralliaient et pour lesquelles les fans chantaient le plus étaient toutes issues du tout premier album du groupe, Hopes and Fears. Tout au long de la soirée, la foule a applaudi longuement et chaleureusement le quatuor anglais entre presque chaque chanson, obligeant parfois le groupe à prendre les applaudissements avant de continuer le spectacle. Tom Chaplin, la voix du groupe, semblait impressionné de la belle réaction qui s’offrait à lui.
Keane a su bâtir avec brio sa grille de chansons accordant en majorité ses chansons du dernier album, Strangeland à celles de Hopes and Fears passant par les bons coups de Under The Iron Sea et délaissant presqu’entièrement Perfect Symmetry (excepté pour la chanson-titre de l’album). Un choix judicieux, puisque comme Keane a effectué un retour aux sources avec son plus récent opus, le tournant électro qu’avait pris le groupe en 2009 se serait plus ou moins bien casé dans le reste de son répertoire.
On a également eu la chance de découvrir la voix de Tim Rice-Oxley, durant Perfect Symmetry ainsi que durant les choeurs de Black Rain, qui démontrait bien toute l’étendue du registre de la voix de Rice-Oxley, atteignant de délicates notes aigues sans fausser. Même si Chaplin possède une très belle voix puissante et chaleureuse, on souhaiterait en entendre plus de la part du pianiste et compositeur du groupe.
Les classiques Somewhere Only We Know, Everybody’s Changing et Isn’t Any Wonder? ont bien sûr suscité l’exaltation de la foule.
Chaplin, la voix du groupe a entamé le rappel sur une note plutôt triste, confiant à la foule que les derniers jours avaient été très durs pour eux étant donné le récent décès du technicien Scott Johnson – un bon ami du groupe avec qui il a longtemps tourné – dans l’effondrement d’une scène extérieure à Toronto, alors qu’il était en tournée avec Radiohead. Il a alors dédié à leur défunt ami la chanson Sea Fog, durant laquelle toute la salle s’est tue dans un silence respectueux.
Il y a eu en somme une sorte de très forte et belle communion entre le groupe et son public tout au long de la soirée.
Photos en vrac, par Karine Jacques
1. Atlantic
2. Silenced By The Night
3. Bend And Break
4. Neon River
5. Watch How You Go
6. This Is The Last Time
7. Disconnected
8. A Bad Dream
9. Perfect Symmetry
10. Black Rain
11. Nothing In My Way
12. The Starting Line
13. Everybody’s Changing
14. Strangeland
15. On The Road
16. Somewhere Only We Know
17. Is It Any Wonder?
18. Bedshaped
19. Sovereign Light Café
Rappel
20. Sea Fog
21. Day Will Come
22. Crystal Ball
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