Lunice

Critique concert: Jacques Greene et Lunice au Piknic Electronik

Dimanche 29 juillet 2012 – Parc Jean-Drapeau (Montréal)

Les Montréalais Jacques Greene et Lunice étaient au rendez-vous dimanche soir pour une édition spéciale des Piknic Électronik dans le cadre du Festival MEG. Par un dimanche ensoleillé, nul besoin de dire que le public était lui aussi au rendez-vous prêt à accueillir chaleureusement nos deux DJ locaux préférés.

Jacques Greene sur la scène Moog. Photo par Catherine Rosa.

Jacques Greene a débuté dans la scène underground montréalaise avec ses soirées « Turbo Crunk » au Zoobizarre. Accompagné de ses pairs Lunice, Ango et Sixtoo, il adopte l’acronyme de Jacques Greene vers la fin des années 2000. Par la suite, s’ensuit une suite de mentions dans les plus gros blogs tels que Pitchfork ou XLR8R et le DJ signe avec le label anglais Lucky Me.

Jacques Greene entreprend aussitôt une tournée européenne, le classant parmi les étoiles montantes du moment en termes de musique électronique à niveau international et l’amenant ainsi à sécuriser la première partie de The XX (où il y allait tout de suite après son set, c’est ça la vie de DJ !). C’est aussi quand Thom Yorke (chanteur de Radiohead) l’a remarqué et lui a demandé de faire un remix pour la chanson Lotus Flower que sa carrière a pris un tournant encore plus remarquable.

Photo par Catherine Rosa.

En 2012, le DJ décide de mettre sur pied son propre label « Vase » où il y publiera sa musique ainsi que d’autres artistes qu’il veut mettre de l’avant. C’est sur la scène Moog que Jacques performe son DJ set, très à l’aise vêtu d’un chandail rayé bleu, blanc et route avec des lunettes de soleil. On dirait qu’il a fait ça toute sa vie (et c’est peut-être quand même vrai !) ; il n’y a rien de mieux que de voir un DJ sur scène qui a l’air de vraiment aimer ce qu’il fait.

Jacques Greene est mieux connu pour son amour du r&b et son mélange de celui-ci avec du house très dansant. Et c’est ce exactement ce qu’on aura. Des chansons de The Weeknd, Frank Ocean et Kelly Rowland et du house très dansant pour le reste de son set. Il est accompagné d’un chanteur qui rend l’expérience encore meilleure. Sur la scène, bien qu’aucun accompagnement visuel, Jacques Greene s’en sort à merveille et prépare bien la scène pour ce qui va suivre après…

 

Lunice

Lunice. Photo par Catherine Rosa.

Ce qui s’ensuit c’est nul autre que Lunice, un autre jeune Montréalais qui déchire tout sur son passage et a aussi connu une ascension très rapide dans le milieu de la musique électronique/ hip-hop.

Le premier mot qui nous vient en tête lorsqu’on le voit sur scène c’est « bounce ». Vêtu d’une chemise carrotée et d’une casquette, Lunice est un des DJ les plus énergiques vus sur scène. Il saute, danse, fait du « headbangin’ »et nous démontre lui aussi qu’il adore ce qu’il fait.

Lunice. Photo par Catherine Rosa.

Lunice boit du champagne et fume sur scène tout en bougeant les niveaux de son mixer pour faire résonner sa basse à 150%. Le public n’en peut plus, tout le monde danse et sort son meilleur groove « down and dirty ». Bien que la foule du Piknic est très variée le  dimanche, tout le monde est là pour s’amuser et danser.

Le jeune DJ et réalisateur enchaînera avec fierté des tubes de son nouvel EP avec TNGHT (collaboration avec Hudson Mohawke) et signé sur la prestigieuse étiquette Warp Records. Il remixe entre autres Bugg’n avec du Jay-Z, Goooo, Wacka Flocka Flame et même les Spice Girls version R&B !

Tout en jouant avec ses volumes et le silence absolu, une foulée de ballons noirs sont lancées au public juste à temps pour terminer son set avec du hip hop old-school des années 90. Lunice = flare, swag, énergie, un DJ à voir absolument !

Photos en vrac
(par Catherine Rosa)

Machinedrum

Ikonika

Jacques Greene

Lunice

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