Jack White

Critique concert | Jack White à l’Olympia de Montréal

Mardi 2 octobre 2012 – L’Olympia (Montréal)

Jack White était en ville mardi soir pour une première visite solo fort attendue dans la Métropole. L’Olympia était rempli à rebord, les fans étaient gonflés à bloc… et heureusement, la rock star se sentait de bien bonne humeur!

Photo par Catherine Rosa

Quelques jours après le crisette du Radio City Music Hall – Jack a écourté son show après seulement 45 minutes, soulevant l’ire du public new-yorkais – on se demandait bien si, cette fois-ci également, les humeurs de monsieur allait ruiner l’expérience  (qui coûtait tout de même pas moins de 80 tomates!).

Finalement, non:  pas le moindre signe de caprice, ni même d’impatience ou d’agacement. Juste 75 minutes d’un rock aussi brut que maîtrisé, d’une intensité soutenue et porté par une sono plutôt convenable.

Accompagné de 5 musiciens de haut calibre – batteur, (contre)bassiste, violoniste/joueur de slide, mandoliniste/guitariste et pianiste – Jack White peut se permettre quelques écarts et bien entendu plusieurs solos. L’éclairage bleuté… restera bleuté toute la soirée, respectant l’esthétique de l’album. L’arrière de la scène n’a rien de très extravagant non plus: trois barres blanches verticales (comme sur la pochette), représentant le « 3 romain » de Jack White III.

 

White Stripes + Raconteurs + Dead Weather = Jack White

La vedette de Détroit a tôt fait de mettre la foule dans sa pochette arrière avec Dead Leaves And The Dirty Ground, chanson des défunts White Stripes, puis Missing Pieces.

Photo par Catherine Rosa.

Pas très jasant, M. White respecte toutefois la règle #12 du Petit guide du bon show rock’n’roll : trouver un prétexte pour mentionner le nom de la ville où il se trouve, récoltant un « cheap pop » de temps à autres. Idéalement, même, remplacer un mot des paroles par Montréal. Check. (D’ailleurs, on a rêvé ou il a souligné apprécier Les Sexareenos?)

White pige presque équitablement dans les titres de son album solo Blunderbuss, de son groupe The Raconteurs (Top Yourself, Broken Boy Soldier), de The Dead Weather (I Cut Like A Buffalo, sans doute la meilleure chanson de ce projet) et, bien entendu, des White Stripes (Hotel Yorba avec le violon bien en évidence, l’explosive Black Math).  Un titre de Hank Williams aussi: You Know That I Know.

Le country et le folk résonnent à l’occasion, mais le blues rock est à l’honneur presque tout le long.  Certaines versions sont passablement modifiées, à demi-improvisées et étirées. Un sens d’imprévisibilité domine. Jack White est maître à bord et la foule suit le voyage, sans savoir où il nous mènera.

Au rappel, 2 titres solo et une triade White Stripes: les incontournables succès We’re Going To Be Friends et Seven Nation Army, ainsi que Stop Breaking Down, de Robert Johnson, que les Stripes ont inclus à leur premier album, en 1999.

Généreux rappel, qui termine une soirée énergique avec un point d’exclamation.

Montréal aura attendu après Jack White (certains s’attendaient à le voir à l’oeuvre à Osheaga), mais l’attente en aura valu la chandelle. Aucun doute.

Photos en vrac
(par Catherine Rosa)

Grille de chansons
1. Dead Leaves and the Dirty Ground (White Stripes)
2. Missing pieces
3.
4. Hello Operator
5. Top Yourself (Raconteurs)
6. Hotel Yorba (White Stripes)
7. Weep Themselves To Sleep
8.
9. Broken Boy Soldier (Raconteurs)
10. I Cut Like A Buffalo (Dead Weather)
11. You Know That I Know (Hank Williams)
12. Blunderbuss *
13. I Guess I Should Go To Sleep
14. Black Math (White Stripes)

Rappel
Freedom At 21
Two Against One
We’re Going To Be Friends (White Stripes)
Stop Breaking Down (White Stripes)
Seven Nation Army (White Stripes)

Vos commentaires