crédit photo: Kim Black
Iron & Wine

Critique concert : Iron & Wine à Montréal

Vendredi 14 octobre 2011 – L’Olympia (Montréal)

Il y avait quelques années que Samuel Beam n’était pas venu rendre visite à ses fans montréalais. Celui qui se fait appeler Iron & Wine a renoué ce vendredi soir, à L’Olympia de Montréal, avec un public qui ne tarissait pas d’éloges pour le musicien et sa bande. Ceux-ci ont offert une belle heure et demie de leur folk soul paisible, au grand plaisir de tous.

Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau

Avant même d’entamer la première pièce, Rabbit Will Run, Iron & Wine avait le public dans sa poche. Celui-ci était constitué de plusieurs couples, relativement jeunes, et beaucoup de « hipsters ». Tout le monde semblait s’être présenté avec l’intention de passer un bon moment, et c’est ce qu’ils ont eu. Beam et ses musiciens proposent une musique à la fois simple et recherchée, qui oscille entre le folk acoustique, la soul, le rock indie, et la pure exploration sonore.

Iron & Wine était accompagné d’un trio de cuivres très dynamique, (l’un des trois semblait particulièrement surexcité), d’un batteur, d’un bassiste, d’un percussionniste (avec tamtams et autres instruments divers), d’un guitariste, d’un claviériste et d’une choriste (en l’occurrence, Marketa Irglova, la chanteuse qui offrait la première partie du spectacle). L’ensemble se partageait divers instruments. On se passait tout au long du concert banjo, mandoline, guitare, flûte et autres.

Photo par Marie-Pier Gagnon Nadeau

Le tout créait une tapisserie sonore pas désagréable du tout – au contraire. Très sensible, à l’écoute de chacun, le jeu des musiciens était contrôlé, tout en étant très libre. Chaque membre de l’ensemble apporte sa contribution, et enrichit ainsi la proposition du groupe.

 

Une sono avantageuse

Bien servi par l’acoustique hors pair de L’Olympia (où le son respire), Iron & Wine a pu offrir de beaux moments, dont Wolves (Song of the Shepherd’s Dog), qui alternait entre moments d’accalmie et passages plus délirants, ou encore l’énergique House By The Sea, durant laquelle on a eu droit à un beau moment de cacophonie musicale.

La voix très douce et agréable de Samuel Beam se mariait à la perfection à la musique. S’ajoutait également celle de Marketa Irglova, qui a offert de belles harmonies tout au long du spectacle, entre autres durant Walking Far From Home.

Somme toute, ce fut une très belle performance, qui a satisfait le public, bien que celui-ci en aurait pris encore plus.

 

Marketa Irglova en première partie

En première partie, la Tchèque Marketa Irglova a présenté au public les chansons de son premier album solo, Anar, qui fut lancé cette semaine. Accompagnée d’un guitariste et d’un bassiste, celle qui est connue en tant que moitié féminine du duo The Swell Season a interprété avec brio ses chansons, d’une voix assurée, tout en pianotant son clavier avec son doigté habituel.

Malheureusement, le côté monotone et un peu trop posé de la performance ne lui a pas permis de piquer l’intérêt du public, qui était bruyant et peu attentif.

Photos en vrac (Iron & Wine)
par Marie-Pier Gagnon Nadeau:


 


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