Fitz & the Tantrums

Critique concert: Fitz & the Tantrums à Montréal

Mardi 25 janvier 2011 – Petit Campus (Montréal)

Fitz & The Tantrums : de la soul électrisante

Photo par Josée Schryer ©

Loin d’afficher complet, le Petit Campus était malgré tout bien rempli mardi soir, une foule enthousiaste étant venue accueillir pour la première fois à Montréal la formation soul californienne Fitz & the Tantrums.

Débordants d’énergie, le filiforme chanteur et ses musiciens ont donné une prestation relativement courte, mais terriblement efficace.

Michael « Fitz » Fitzpatrick, accompagné au chant par la jolie (et extrêmement talentueuse) Noelle Scaggs, a interprété la totalité des pièces qui composent le premier album du groupe, Pickin’ Up The Pieces, et ce avec une fougue et une vitalité qui impressionnent.

Sautillant constamment, faisant virevolter ses longs bras, Fitz a tout donné à la foule qui, bien que timide au début, s’est réchauffée en cours de route, et  plusieurs personnes se sont vite retrouvées devant la scène, dansant frénétiquement sur les rythmes entraînants du groupe.

Breakin the Chains of Love, L.O.V. et News 4 U sont quelques-uns des titres qui ont soulevé le parterre et mis le feu à la salle.


L’apport de Noelle Scaggs

Noelle Scaggs. Photo par Josée Schryer ©

Noelle Scaggs fut aussi éblouissante que l’on pouvait s’y attendre, malgré une indisposition qui l’obligeait à économiser sa voix, et qui limitait donc ses interactions avec Fitz entre les chansons.

Son chant puissant complémente à merveille celui plus limité de Fitzpatrick, et son dynamisme apporte beaucoup à l’ensemble de la formation.

James King au saxophone, lui aussi indisposé par la grippe, fut à la hauteur et même étonnant dans les circonstances, venant appuyer le chant par son jeu passionné et assuré.

Le reste de la bande (Jeremy Ruzumna aux claviers, John Wicks à la batterie et Joseph Karnes à la basse) a également assuré, avec une section rythmique extrêmement solide et des claviers qui, sans être trop envahissants, donnent du piment et une couleur particulière aux chansons.

Fitz & the Tantrums ont offert deux nouvelles compositions : Wake Up, une chanson aux accents funk et au refrain accrocheur, et Saturday’s Child, une pièce dominée par une ligne de basse qui « groove » et qui incite à se dégourdir et bouger le bassin.

Un peu avant la fin du spectacle, les californiens ont entonné une reprise de Sweet Dreams, de Eurythmics. Une agréable surprise, que les arrangements soul ont permis de redécouvrir sous un angle très intéressant.

Photo par Josée Schryer ©

Après une version décapante de Moneygrabber, le groupe est revenu pour un rappel avec une pièce tirée de leur mini-album paru en 2009, Songs For A Break Up, Volume 1. La chanson We Don’t Need Love Songs, une superbe ballade qui va droit au cœur, est la seule pièce du répertoire des Tantrums à contenir de la guitare dans sa version studio.

Sur la scène du Petit Campus, c’est James King qui a interprété le solo au sax, avec brio.

Bien que le public ait été clairsemé, il était évident que tous les gens présents à ce spectacle ont passé un bon moment, et que les absents ont décidément manqué quelque chose. Le groupe de Californie a donné une prestation endiablée que tous n’oublieront pas de si tôt.

Fitz & the Tantrums ne tournent peut-être pas sur les radios commerciales, mais la formation est en train de se bâtir une solide réputation de bête de scène. Si vous en avez la chance la prochaine fois, sautez sur l’occasion de voir les voir en spectacle, vous ne serez pas déçus.

En première partie, le groupe torontois Freedom or Death a offert un rock solide mais quelque peu assommant, les mélodies étant faibles et la voix du chanteur peu intéressante.

Grille de chansons :

1. Don’t Gotta Work It Out

2. Winds of Change

3. Breakin’ The Chains of Love

4. Wake Up

5. Pickin’ Up The Pieces

6. Rich Girls

7. Dear Mr. President

8. L.O.V.

9. Tighter

10. News 4 U

11. Saturday’s Child

12. Sweet Dreams

13. Moneygrabber

Rappel :

14. We Don’t Need Love Songs

Photos en vrac (par Josée Schryer)

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