Critique concert: Erykah Badu à Coachella

Erykah Badu est apparue sur la grande scène Coachella en fin d’après-midi samedi telle une reine du désert. Couverte de bijoux en or, avec ses longs cheveux couleur ébène flottant au vent, l’image parfaite de la diva du R’n’B se dessinait devant la foule qui se faisait encore dorer au soleil vers les 16h50.

La belle, qui vient tout juste de fêter son quarantième anniversaire, a cependant offert une prestation plutôt inégale et quelque peu décevante. Alors qu’on se laissait parfois emporter par le rythme du classique On & On ou par le son planant de Kiss Me On My Neck, l’ambiance était toujours brisée par des versions décousues des pièces de Badu ou des expérimentations à la batterie électronique, que la chanteuse semblait plus ou moins maîtriser.

Bien que le talent de l’artiste ne soit pas ici remis en cause, un problème technique de retour de son a causé, tout au long du spectacle, bien des moments désagréables pour les oreilles de la foule. Dommage, puisque Erykah Badu nous a fait entendre qu’elle n’avait rien perdu de la puissance de sa voix et cette difficulté technique est venue un peu gâcher le plaisir.

Un concert expérimental où tant des classiques des albums Baduizm, Mama’s Gun et Worldwide Underground que de nouvelles pièces des deux New Amerykah parus en 2008 et en 2010 ont été interprétés par une Erykah Badu qui semblait y prendre beaucoup de plaisir. Elle a même été jusqu’à tester les limites de son temps de prestation, ce qui a eu pour conséquence qu’elle s’est fait couper le son lors de la dernière pièce. Toute souriante, elle a salué et remercié la foule avant de crier « I love music! » : un fait que nous ne pouvons lui reprocher.