Critique concert: Duran Duran à Montréal

26 avril 2011 – Le National (Montréal)

C’est dans un National particulièrement accueillant et rempli que le groupe Duran Duran présentait un concert, mardi soir, afin de promouvoir son plus récent album, All You Need Is Now. Le public était effectivement accueilli dans une salle où un grand écran recouvrait la scène; on pouvait donc, en attendant le maintenant légendaire groupe, regarder défiler différents vidéoclips du groupe.

Malheureusement, l’écran a été replié autour de 8h15, soit quarante-cinq minutes avant les premières notes, imposant donc au public déjà réchauffé une attente pesante.

Les deux premiers musiciens, Nick Rhodes et Roger Taylor, sont finalement arrivés sur scène et se sont cachés derrière leurs claviers et batteries, avant de laisser le reste de la formation arriver progressivement.

Dès le premier morceau, Planet Earth, le public s’est approprié une partie du spectacle : Simon Le Bon a abaissé son micro et s’est laissé bercer par la chorale que formaient les spectateurs.

On reproche tout de même une certaine statique au groupe : outre le chanteur qui tapait des mains et le bassiste, John Taylor, qui souriait et interagissait un peu avec les autres membres, les musiciens semblaient crispés, très concentrés; les chansons étaient donc parfaitement bien jouées et aucune note ne manquait de justesse, mais la scène semblait manquer de dynamisme. L’énergie, sans jamais vraiment atteindre de sommet fulgurant, semblait toutefois grimper au fil du concert.

Les interventions du groupe entre les chansons n’étaient pas toutes nécessaires et n’atteignaient pas toujours l’objectif désiré; ainsi, avant Leave A Light On, l’invitation lancée par le groupe à allumer des téléphones cellulaires afin de transformer la salle en ciel étoilé n’a pas donné grand-chose, amenant le chanteur à qualifier le centre du parterre de trou noir.

L’excitation du public a culminé lors des trois derniers morceaux précédant le rappel: Careless Memories, Sunrise et The Wild Boys. La formation s’est ensuite brièvement éclipsée et est revenue sous les appels unanimes de la foule qui voulait les revoir.

Le rappel a ensuite donné lieu à un événement particulier: le batteur, Roger Taylor, était attendu par deux jeunes femmes qui lui ont tendu un gâteau afin de célébrer son 51ème anniversaire. Il a donc eu droit à une bise tandis que le public chantait le traditionnel «joyeux anniversaire» en français, puis en anglais. Gêné, il est reparti jouer de la batterie pour les morceaux A View To Kill et Girls On Film, rallongée pour permettre la présentation des musiciens et une conclusion avec une reprise partielle de Poker Face de Lady Gaga.

Même si le groupe était plutôt statique au niveau de la présence scénique, le jeu impeccable des différents musiciens et la voix toujours juste de Simon Le Bon, le tout ponctué par des éclairages bien synchronisés et variés ont réussi à enthousiasmer la salle pleine à craquer.

 

Grille de chansons