Black Lips

Critique concert: Black Lips au National

Vendredi – 15 avril 2011

Vendredi soir, le National était à feu et à sang : les Black Lips étaient de passage à Montréal. Comme à leur habitude, les quatre mauvais garçons ont délivré un concert mêlant l’énergie du punk à la provocation du rock garage.

Le groupe d’Atlanta sait se fait désirer : c’est vers 11h que Cole Alexander, Jared Swilley, Joe Bradley et Ian Saint Pé ont débarqué sur scène à grands coups de riffs de guitare. Dès les premières notes, le ton de la soirée est donné : le public aurait droit à un VRAI concert de rock.

« It’s good to be back ! » s’exclame Cole Alexander. Le guitariste à moustache sera le plus bavard de la soirée. Le quatuor a en effet l’habitude de se produire à Montréal. Ils seront notamment de la partie pour Osheaga 2011.

Très vite, le personnel de sécurité sur scène est débordé : ils essayent tant bien que mal  de freiner les dizaines de jeunes intrépides grimpant sur scène et qui, le temps d’une mélodie, essayent d’embrasser Jared ou de chanter en chœur avec Cole. Mais malgré cette agitation à l’avant-scène, le concert reste calme, comparativement à la réputation des Blacks Lips. Aux États-Unis, la bande est connue pour livrer des prestations à base de nudité, vomissure, urine et autres provocations en tout genre… !

Un nouvel album à venir

Les Black Lips ont interprété des titres de leur nouvel album, Arabian Moutain, disponible dans les kiosques le 7 juin prochain. Ce sixième opus a été produit par Mark Ronson, qui a notamment travaillé avec des artistes tels que Duran Duran et Amy Winehouse.

En plus des nouvelles compositions, les Black Lips ont joué de bons vieux classiques, comme O Katrina ou Hippie Hippie Hoora, une reprise de Jacques Dutronc. Durant Bad Kids, le National, bondé pour l’occasion, s’agite et bouge dans tous les sens.

Manque d’originalité

Mêlant longue intro et accélération coup de fouet,  le groupe sait créer une tension palpable dans la salle. Une chose est sûre : les Black Lips sont à voir en concert.

Mais si le groupe a réussi à électriser le National, le spectacle a été expédié en une heure et sans rappel. C’est ça aussi, le rock garage : des morceaux mal joués, mal chantés, des vocaux gueulés. Leur réputation de sales gosses, véritable signature, est un travail de tous les jours. Quitte à parfois tomber dans la caricature de groupe « flower punk » pour hipsters nerveux.

Mais au final, le spectacle est tellement régressif que l’on en oublie le manque d’originalité du style. Une batterie, une basse et une guitare, c’est ce qui suffit à la version sale de The Strokes.

Première partie

Les Black Lips étaient accompagnés des Vivian Girls, trio féminin d’indie rock originaire de Brooklyn. Peu d’enthousiasme auprès du public du National. 

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