Critique | Chet Faker à l’Olympia de Montréal
On ne pourra pas dire que le spectacle de Chet Faker n’était pas attendu par plusieurs. Vendredi soir, la file d’attente s’étendait jusqu’à la rue Saint-Timothée pour accueillir le musicien d’origine australienne. Et la foule n’a pas été déçue.
Première partie colorée
Les puissants beats électros de StarRo ont bien préparé la foule pour Chet Faker. Principalement connu pour ses remix – notamment de Drake, Disclosure, Outkast et Beyoncé – StarRo a aussi pu nous faire connaître quelques-unes de ses compositions moins connues. Affublé d’un bucket hat derrière sa table de DJ, le jeune producteur et multi-instrumentaliste de Los Angeles en a rendu plusieurs curieux de le connaître davantage.
Mais la foule ne s’en cache pas: c’est Chet Faker qu’ils attendent avec impatience, et qui est accueilli de cris et d’applaudissements vers 22h30.
Pop folk à saveur électro
Si les albums de Chet Faker peuvent paraître assez folk à première vue, l’artiste derrière celles-ci nous a proposé une version beaucoup plus électro de ses compositions vendredi soir. La foule s’est vite laissée emporter par les mélodies enivrantes de Chet, qui emplissait la salle de ses ondes électroniques.
Seul sur scène, Chet vibrait au son de ses mélodies, enfilant les pièces les unes après les autres. Et quand venait le temps d’une pause, il faisait la conversation à sa foule, en partageant quelques-unes de ses anecdotes de compositions. C’est ainsi qu’on apprendra que Cigarettes and Chocolate plaisait beaucoup à son chien. Fidèle acolyte de Chet, l’animal venait toujours se coucher près de lui lorsqu’il composait. Lorsque Chet jouait la dite chanson, son chien hurlait comme un loup! Hier soir, la foule, aussi, s’époumonait sur ces airs connus.
Indépendant avant tout
Chet Faker prend une pause et souligne l’importance de travailler de façon indépendante. Rappelons que Chet Faker a signé son premier contrat en 2012 avec Downtown Records aux États-Unis pour Thinking in Textures. Malgré que Chet est en tournée pour son deuxième album Built on Glass, sorti en avril dernier, il nous a offert la populaire No Diggity avec grande joie.
Pour ainsi dire, ce ne sont pas que les artistes des grandes maisons de disque qui ont du talent. Chet Faker compose des pièces uniques – et il ne voudrait certainement pas que ça change.
C’est avec son rappel explosif que Chet Faker a terminé son spectacle: Gold et Talk is Cheap concluaient un spectacle déjà très satisfaisant.
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