Vampire Weekend

Critique CD: Vampire Weekend – Contra

Vampire Weekend - Contra Vampire Weekend Contra

Les attentes étaient hautes pour ce deuxième album du groupe Vampire Weekend, tout juste deux ans après la parution d’un premier disque éponyme fort apprécié des fans comme des critiques.

La pression n’aura toutefois pas étouffé la formation newyorkaise qui ressurgit avec un album dans le même ton, mais avec plus d’assurance, de subtilités et empreint d’une plus grande maîtrise de ses forces.

La saveur indie pop, enrichie de rythmes ska, de sonorités africaines et de zouk à la créole, est toujours présente, tout comme l’est la voix de Ezra Koenig, qui n’est pas sans rappeler celle du défunt chanteur de Sublime, Bradley Nowell.

Le ton bon enfant de celui-ci nous réserve toutefois quelques tournures d’une maturité étonnante, particulièrement sur les quelques titres au tempo ralenti, comme l’excellente «I Think UR a Contra» (qui nécessite une écoute attentive pour saisir les jolies subtilités des arrangements) et «Taxi Cab». Koenig nous paraît alors capable de raconter, de réciter doucement des textes plus poignants qu’à l’accoutumée.

 

Toujours bien rythmé

Ces titres tempérés ajoutent d’ailleurs des cordes à l’arc déjà bien garni de Vampire Weekend, sans pour autant nuire à l’énergie de l’album.

Car au final, les pistes joyeuses et vitaminées dominent la grille de chansons du disque. «Holiday» rappelle «A-Punk» du premier album, avec son approche sans détour et son rythme entraînant.  «Run» et «Cousins», qui se côtoient au milieu de l’album, proposent tous deux de bonnes raisons de se faire aller le popotin.

L’étonnante forme progressive du numéro dancehall «Diplomat’s Son» laisse également croire que le groupe puisse nous réserver bien des surprises pour la suite des choses.

Le principal défaut de ce «Contra», au fond, n’est que sa courte durée. Tout juste 36 minutes pour 10 chansons, on en prendrait davantage. Mais mieux vaut laisser un goût de revenez-y à l’auditeur que d’étirer inutilement les bonnes choses.

Moments forts :
White Sky, Run, Diplomat’s Son, I Think Ur A Contra

Moments moins forts:
California English (auto-tune? Vraiment?)

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