Critique CD: Thomas Fersen – Je suis au paradis
Sans surprise, le maître français des chansons-fables rapplique avec une huitième dose d’histoires rigolotes et vaguement lugubres, peuplées de personnages farfelus.
L’habillage musical de Je suis au paradis n’a rien d’inhabituel, si ce n’est de la surprenante et funky Mathieu ou de l’ambiance vaudeville minimaliste de Je suis mort. Pour le reste, musique foraine, nouvelle chanson française et folk se mélangent allègrement pour créer le même canevas que sur ses albums précédents.
Toutefois, les fans ne se lasseront probablement jamais de ces histoires à dormir debout que Thomas Fersen nous tricote album après album, avec une maîtrise inégalée de la rime et du langage imagé.
Cette fois, le chanteur à la voix rauque s’amuse avec des mythes bien établis (Dracula, La Barbe bleue, Les Loups-garous) qui côtoient des créations issues de son imagination fertile, comme un « squelette du train fantôme » (Je suis mort), un centenaire épicurien (Félix), un couturé qui joue de la scie musicale (Le Balafré) ou une Enfant sorcière.
Certains reconnaîtront sans doute quelques airs; Thomas Fersen avait saupoudré quelques-uns de ces nouveaux titres lors de son passage sur la scène principale extérieure des Francofolies de Montréal (Félix, Le balafré et Je suis mort, notamment). D’autres auront une impression de déjà-vu parce que ces nouveaux titres suivent fidèlement la même formule que sur les 6 albums précédents.
De toute façon, on ne compte plus sur Thomas Fersen pour innover: il suffit de se laisser séduire par ses airs agréables et faciles à fredonner, de permettre aux personnages tordus de nous faire sourire avec leurs aventures racontées comme seul Thomas Fersen peut le faire.
- Artiste(s)
- Thomas Fersen
- Catégorie(s)
- Pop,
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