Critique CD: The Creepshow – They All Fall Down
The Creepshow
They All Fall Down
Énergiques et infatigables: voilà comment on pourrait décrire les membres du groupe canadien de psychobilly The Creepshow.
Le quartet lançait cette semaine son 3e album, They All Fall Down, le plus nuancé des parutions du groupe, jusqu’à présent.
La petite soeur Blackwood
Né en 2005 Toronto, le groupe était au départ mené par la chanteuse Jen «Hellcat» Blackwood qui, après avoir enregistré le premier album (Sell Your Soul), s’est retrouvée enceinte et a cédé le micro à sa petite sœur, Sarah « Sin » Blackwood.
Entourée de Sean « Sick Boy » McNab (contrebasse et voix), le Révérend McGinty (orgue et voix) et Matt « Pomade » McGee (batterie), la menue mais déterminée Sarah a pris sa place en tant que chanteuse au cours des trois dernières années, jouant sur les scènes de nombreux pays du monde entier, faisant siennes les premières chansons du groupe, et participant aux nouvelles compositions.
2008 vit la sortie de Run For Your Life, premier album avec Sarah comme chanteuse, et The Creepshow fut invité en 2009 à signer avec la compagnie de disques américaine Hellcat Records, tout en continuant de faire partie de l’écurie de Stomp Records au Canada.
Débutant sur l’habituelle The Sermon III (les deux autres volets ouvrant les précédents albums), They All Fall Down dévoile ses couleurs dès le départ avec la pièce Get What’s Coming, une chanson rapide et mordante à la mélodie accrocheuse. L’énergie du groupe est à son comble.
L’entraînante Someday voit Blackwood et McGinty au micro à tour de rôle, alors que la musclée pièce-titre est agrémentée des harmonies vocales de McNab et McGinty. La chanson traite de vengeance, un thème qui revient constamment au cours de l’album.
Last Chance est une autre chanson mélodieuse et très rythmée, et il en est de même pour le reste de l’album : Dusk’ Til Dawn, Keep Dreaming, Going Down, toutes dans la tradition du psychobilly.
Un soupçon de Doo-Wop
Une pièce diffère du reste, à mi-chemin sur le disque : Sleep Tight. Bien que The Creepshow ait déjà donné dans la ballade (The Garden sur le premier album), Sleep Tight est un air doo-wop tout droit sorti des années 50, où Blackwood montre son côté romantique, et où on retrouve un instrument inhabituel pour le groupe : le piano.
Espérons que le groupe revisite ce genre plus souvent.
Une autre pièce intéressante est Hellbound, où McGinty est chanteur principal. Le piano est à nouveau présent, ainsi que des cuivres, et le tout est très plaisant à l’oreille.
L’album se termine sur Road to Nowhere, une pièce semblable aux précédentes.
The Creepshow espère que cet album lui ouvrira toutes grandes les portes aux États-Unis. Souhaitons-lui beaucoup de succès, car les membres travaillent d’arrache-pied pour y arriver.
Cet album, plus accompli et nuancé que les précédents, est une bonne façon de se familiariser à The Creepshow. Le groupe y est en pleine forme, et extrêmement mordant.
The Creepshow est présentement en tournée au Canada.
Moments forts :
They All Fall Down, Sleep Tight, Hellbound, Someday, Last Chance
Moments plus faibles:
Road to Nowhere, Keep Dreaming
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