Critique CD: Owen Pallett – Heartland
Débarassé du sobriquet Final Fantasy, le « 9e membre sporadique d’Arcade Fire » Owen Pallett poursuit le défrichage de son univers pop baroque sur cet exigeant mais savoureux troisième album Heartland.
Violoniste prodige, Owen Pallett ne se contente pas d’en mettre plein la vue avec sa technique, privilégiant davantage une approche relativement pop derrière un imposant mur symphonique et une charge rythmique qui assure.
Construites avec beaucoup d’intelligence, les chansons de Heartland paraissent complexes à priori mais se décortiquent assez bien après quelques écoutes en raison de la simplicité et de l’efficacité de ses mélodies.
Seul bémol: Owen Pallett en a peut-être trop mis au niveau des arrangements, si bien que cet album sera difficile à défendre seul.
Parce qu’il faut garder en tête qu’Owen Pallett est reconnu pour ses prestations où il se produit seul (ou accompagné d’un seul autre musicien) avec un violon, un clavier et une pédale reproduisant en boucles des phrases musicales interprétées sur le champ.
À moins de petits miracles, cette technique risque de connaître des lacunes lorsque viendra le temps de reproduire les sublimes châteaux de cartes qu’Owen Pallett a si méticuleusement montés sur Heartland.
- Artiste(s)
- Owen Pallett
- Catégorie(s)
- Pop, Rock,
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