crédit photo: Fabiola Bouchereau
Louis-Jean Cormier

Critique Album: Louis-Jean Cormier – Le Treizième étage

Louis-Jean Cormier - Le Treizième Étage Louis-Jean Cormier Le Treizième Étage

Louis-Jean Cormier nous offre un premier disque solo après plus de 15 ans à écrire et composer en groupe (Karkwa). La réputation de Cormier n’étant plus à refaire, (réalisation, direction artistique, composition et écriture, tout lui réussit), Le treizième étage, est l’un des albums les plus attendus de l’automne. Il ne restait qu’à voir s’il lui était possible de trouver son identité musicale propre. Dès la première écoute, la réponse est si évidente que la question est presque regrettable.

L’enfant terrible de la musique québécoise n’est ni fou ni superstitieux. Le Treizième étage, souvent absent par crainte de malchance, offrait ainsi un vide laissé béant et une occasion saisie judicieusement par Cormier pour introduire son folk-rock francophone américanisé dans l’industrie de la musique au Québec.

Certaines mélodies (La Cassette) et certains changements de rythmes (Transistors, Tout le monde en même temps) rappellent légèrement Karkwa, mais les textes sont davantage épurés et vulgarisés. Le registre est différent, les paroles créent des images claires, la musique est «groundée» et l’album est terre-à-terre. Les duos avec Marie-Pierre Arthur (Bull’s Eye) ou Adèle Trottier-Rivard (Les Chansons folles) ont la douceur du duo Angus & Julia Stone, ce qui contraste magnifiquement avec la guitare lourde (J’haïs les happy ends), de Cormier, la basse de Guillaume Chartrain et la batterie de Marc-André Larocque.

L’Ascenseur – Louis-Jean Cormier from Simone Records on Vimeo.

La voix de Louis-Jean Cormier, bien ancrée dans l’univers musical québécois, est toujours aussi juste et agréable à entendre. S’ajoute à cela des compositions si bien ficelées qu’elles semblent jouer depuis un bon moment déjà sans qu’on ne s’en lasse. Louis-Jean Cormier a su créer des pièces magnifiques et rassembler des musiciens dont les talents se complètent pour créer une chimie provoquant une musique sans carcan qui ne ressemble (heureusement) à rien. La première écoute est sans effort et mène naturellement à plusieurs autres.

Il va sans dire que le chiffre 13 ne porte aucun préjudice à cet album maintenant (enfin!) disponible. Pour les irréductibles de Karkwa, sachez que cet album vous fera le plus grand bien.

* En tournée aux quatre coins du Québec à partir d’octobre. (Voir dates et lieux ci-bas)

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