Jimmy Eat World

Critique CD: Jimmy Eat World – Invented


Jimmy Eat World
Invented


Trois ans après Chase This Light, Jimmy Eat World lance Invented, qui vient avec son lot d’attentes. Si ce nouveau disque laissait présager un coup foudroyant après que le groupe ait annoncé qu’il se réunissait avec Mark Trombino, producteur du magistral Bleed American, le résultat laisse un peu sur sa faim à la première écoute.

Non pas que ce soit une mauvaise réalisation, mais alors que l’ensemble est agréable, certaines chansons marquent des longueurs. Le groupe, qui jouait à la base du punk rock, semble parfois se recycler dans des chansons lentes, comme dans la chanson-titre, qui dépasse les 7 minutes et où guitares acoustiques et clochettes s’emboîtent sans que les mélodies ne changent, si ce n’est pour la minute de distorsion au milieu du morceau. D’autres chansons restent assez lentes et monotones, notamment Cut et Mixtape.


Quelques bons coups

L’album comporte cependant quelques points forts, comme Action Needs An Audience, qui replace Tom Linton, premier chanteur et actuel guitariste du groupe, derrière le micro principal. Higher Devotion, pour sa part, est la pièce qui ressort le plus, avec un refrain assez rafraîchissant et un surprenant mélange de voix.

My Best Theory, premier single du groupe, ne frappe pas par son originalité, mais elle est entraînante et amorce bien l’album, juste après Heart Is Hard To Find, une introduction acoustique accompagnée de cordes et de claques.

La fin de l’album, cependant, est constituée de Invented et Mixtape, qui semblent vouloir faire éterniser la clôture; on a amplement le temps de décrocher avant la dernière note.

Au final, Invented n’est pas l’invention à laquelle on s’attendait, mais après quelques écoutes, il finit par se laisser apprivoiser. Malgré quelques longueurs, ce septième album reste un ajout valable à la discographie du groupe du Texas, et on regrette qu’il ne s’arrête pas à Montréal lors de la tournée organisée pour promouvoir le disque.

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