Federico Aubele

Critique CD: Federico Aubele – Berlin 13

Federico Aubele - Berlin 13 Federico Aubele Berlin 13

Inspiré aussi bien par l’électronica, le dub, le reggae et les courants trip-hop que par les musiques latines, tel le tango et le boléro, l’argentin Federico Aubele nous offre son 4e album en carrière, Berlin 13.

Qui est donc ce prolifique créateur d’ambiances enfumées aux sonorités empreintes de mélancolie ?

Federico Aubele est un musicien qui a grandi à Buenos Aires et qui, suite à la crise économique dans son pays en 2001, a déménagé à Berlin, capitale mondiale de la scène électronique.

Installé en Allemagne, ce féru de musique a eu la brillante idée d’envoyer un démo de ses compositions à nul autre que Thivery Corporation. Immédiatement séduit, le tandem Garza-Hilton, qui est aussi le fondateur du label ESL, a signé l’Argentin.

Très peu de temps après ce mariage entre l’auteur-compositeur-arrangeur et le label de Washington, a suivi le très acclamé Gran Hotel Buenos Aires paru en 2003 dont les pièces Postales et Esta Noche se sont retrouvées dans plusieurs compilations lounge de l’époque.

Dans les traces d’Amatoria

Fidèle à ses habitudes, ce citoyen du monde continue là où il avait laissé avec son dernier disque, Amatoria lancé en 2009. Berlin 13 est un enchainement de dix morceaux à saveur downtempo, interprété principalement en espagnol, sur fond de guitares, de percussions et de sonorités électros.

Un peu à l’image de ses opus précédents, Aubele a fait appel à la voix suave et sensuelle de Natalia Clavier pour bonifier la portion lyrique de quelques morceaux. De plus Ka, Mauro Refosco et Jesse Harris ont aussi collaboré à la naissance de ce recueil.

Malgré qu’au final le tout soit un peu plus sombre et déstabilisant que ses précédents efforts, Federico Aubele ne s’aventure pas tellement hors de sa palette de couleur habituelle. Linéarité et prévisibilité semblent être les dénominateurs communs dans Berlin 13.

Sans être nécessairement le meilleur disque de l’artiste, il n’en demeure pas moins que Berlin 13 effectue à merveille ce qu’il doit faire, c’est à dire créer des paysages acoustiques pour meubler musicalement un espace.

Les amateurs de Gotan Project et de Bebel Gilberto apprécieront à coup sur la musique de Aubele et les ambiances feutrées qu’il arrive à élaborer.

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