Critique CD: Devo – Something For Everybody
Retour inattendu… mais fort réussi!
Devo est de retour alors qu’on ne les attendait plus!
Et bien que ce premier disque en 20 ans ne réinvente pas la roue, il vient nous rappeler pourquoi Devo a été une formation si appréciée et influente au cours des quatre dernières décennies.
La bande américaine, qui est largement considérée comme l’une des innovatrices du krautrock et du post-punk new wave, propose sur Something For Everybody le parfait petit plaisir coupable.
Ce retour sur platine pour l’excentrique quintette ohioain est dominé par une cadence bondissante tout au long de l’écoute, des mélodies sucrées à profusion et un ton humoristique pince-sans-rire bien amené.
Rien de bien compliqué : deux ou trois accords bien enchaînés, une dynamique inébranlable et une production bien tissée font lever la recette.
Propos cabotins
Les paroles, qui dressent tant bien que mal un genre de portrait satirique de la vie moderne (rappelons que le nom Devo provient de l’expression « dévolution » souvent liée à la bêtise humaine), tombent parfois à plat ou versent carrément dans le cliché.
Qu’importe, la voix si singulière de Mark Mothersbaugh – qui, en rétrospective, rappelle un étrange mélange de Les Claypool de Primus et d’Alex Kapranos de Franz Ferdinand – et son dynamisme contagieux permettent à plusieurs de ces inepties de passer totalement inaperçues.
Des titres comme Don’t Shoot (I’m a Man), Fresh et Cameo rappellent le flair pour les vers d’oreille du groupe qui nous avait donné l’inoubliable Whip It il y a maintenant 30 ans, à l’époque où Devo se tenait bien droit parmi les Residents ou autres Pet Shop Boys.
Avec un nouveau matériel aussi entraînant, Devo nous donne réellement envie de les voir à l’œuvre au Parc Jean-Drapeau lors du festival Osheaga… même s’ils seront en prestation en même temps que Weezer!
Moments forts :
Don’t Shoot (I’m a Man), Fresh, Cameo, What We Do
Moments moins forts :
Later Is Now, Please Baby Please
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