Critique CD: Cowboys Fringants – Sur un air de déjà vu
Disponible en ligne depuis novembre 2008, Sur un air de déjà vu sort finalement en disque compact chez tous les bons disquaires. En fait, 1500 copies physiques du disque auraient déjà trouvé preneur lors des trois derniers mois de spectacles des Cowboys Fringants. Rien de nouveau pour les accrocs, mais le large public y a finalement accès.
Bref, les Cowboys Fringants ne font pas tout un plat de la sortie de ce petit frère de L’Expédition. Sans doute une sage décision, puisque ce nouveau compact est plutôt un cadeau aux fanatiques des «bons vieux» Cowboys Fringants, cette troupe impétueuse qui nous faisait rire avec ses histoires loufoques et danser aux rythmes country/western rehaussés à grands coups d’arrangements à saveur folklorique bien québécoise.
Si L’expédition démontrait où en était l’évolution musicale des Cowboys Fringants et respectait une thématique tout au long du compact, Sur un air de déjà vu illustre bien que l’esprit fanfaron et réjouissant du groupe n’est vraiment pas disparu, au fond.
Léger sans être trop facile
Enregistré lors de la même session que L’expédition, Sur un air de déjà vu est une collection de chansonnettes plus légères, ludiques et qui collent au cerveau après une seule écoute. Les Cowboys y sont ici, pour ainsi dire, plus «fringants» que lors des deux plus récents albums.
Mais même à travers une aventure aussi récréative, on sent que les quatre membres des Cowboys Fringants disposent d’une sensibilité accrue et d’un souci du détail plus gratifiant que lors des années Motel Capri, par exemple.
En témoignent les subtils changements de dynamique de 1994, le renvoi à la finale d’Une autre journée qui se lève (sur L’Expédition) dans La ballade de Jipi Labrosse, la sonorité presque indie rock de Vacances 31 et le très drôle épilogue Döner au suivant (pensez à Shish Taouk sur La Grand-messe).
Le chanteur Karl Tremblay en profite même pour nous régaler de deux textes de son crû – la balade mélancolique Au pays des sapins géants, qui rappelle un peu la Toune d’automne de Break Syndical, et Vacances 31 – qui font bonne figure au milieu de ceux de Jean-François Pauzé, habituelle plume des Cowboys.
Trop disparate pour être considéré comme un album marquant, cet Air de déjà vu rassurera sans doute les fans nostalgiques tout en affichant fièrement le progrès indéniable du groupe. Un bon complément à <
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- Les Cowboys Fringants
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