Chilly Gonzales

Critique CD: Chilly Gonzales – Ivory Tower

Gonzales
Ivory Tower


Gonzales, alias Chilly Gonzales, sort son huitième album personnel Ivory Tower, deux années après Soft Power qui relatait en dérision les joies du travail de bureau en s’inspirant de la musique des années 80.

Ce pianiste-jazz canadien a donc décidé de revenir avec une toute nouvelle ambiance « lounge » qu’aimeront les mélomanes de Saint-Germain ou de Stevie Wonder.

En effet, cet album composé de 13 chansons, est la trame sonore d’un film du même nom (Ivory Tower) qui a été joué par Gonzales, Tega, Peaches et Feist.

Celui-ci raconte la rivalité de deux frères, tous deux joueurs d’échecs chevronnés.


Un peu de tout

La chanson d’ouverture Knight Moves débute avec des accords très sobres et s’enchaîne rapidement sur une mélodie mélancolique et une voix superbement orchestrée de Feist qui donnent néanmoins l’envie de danser.

Le simple I Am Europe est écrite de façon très éloquente: « I’m a shrugging moustache. Wearing a speedo tuxedo » sous des sons électros de Daft Punk.

La seule autre chanson interprétée intégralement par Gonzales est The Grudge: une ballade sans vie qui laisse planer notre imagination à travers des airs de The Killers.

Dans Never Stop, Chilly Gonzales rap pour s’amuser et les rythmes sont ingénieux…. en allant du simple claquement de doigts à des sons euro-festifs.


Pièces instrumentales ennuyeuses

Bien que l’album soit produit par le DJ berlinois Boys Noise, les autres morceaux de l’album sont instrumentals et d’un ennui mortel. Muni d’un piano acoustique, Chilly Gonzales, considéré comme l’un des spécialistes les plus émérites au monde livre quelques pièces troublantes sans éclats.

Ivory Tower stigmatise cet échiquier en 4 parties: des pièces instrumentales pour des musiques de films, des chansons pop désolantes mais dansantes, des airs agréables au piano et des paroles drôles mais loufoques. Échec et mat.

Événements à venir

Vos commentaires