Critique CD: Cage the Elephant – Thank-You, Happy Birthday

Cage the Elephant
Thank-You, Happy Birthday

Étiqueté comme sauveur du funk-punk, le groupe Cage The Elephant s’est tout d’abord fait connaître grâce à un premier CD sorti en 2009. Après 400 000 copies, trois extraits à succès et un succès planétaire (Ain’t No Rest For the Wicked), nous pouvons affirmer que la formation américaine mérite son succès.

Plutôt considéré comme étant un album rock alternatif à saveur britannique, Thank-You, Happy Birthday était très attendu par les nombreux fans du groupe… Avec raison !

Ce sont des rythmes variés, rafraîchissants et éclectiques que nous découvrons avec grand plaisir sur les nouvelles pistes.

Moins de haine, autant de vigueur!

De l’avis du chanteur, les opus de ce CD sont moins remplis de haine et de frustration que sur le premier album.

L’album s’amorce avec la chanson Always Something, composée de guitare assez sales et lourdes.

Certaines pistes reflètent plus l’esprit punk, très endiablées et énergiques: Sell Yourself et Sabertooth Tiger, où les riffs se succèdent à une vitesse vertigineuse, entremêlés des cris puissants de Shultz.

Pour ma part, ces pistes ne reflètent pas l’essence du groupe, même s’ils se disent marginaux et sans style précis. Les chansons Aberdeen et Right before my eyes exploitent bien plus les forces du groupe et démontrent tout leur potentiel. La voix mélancolique du chanteur s’harmonise bien à la guitare d’inspiration « vieux rock british ».

D’ailleurs, les gars ont beaucoup écrit à Londres et se sont grandement inspirés du rock des années 50 pour créer. Ça paraît!

L’ajout d’électro dans certaines chansons, jumelé à des percussions en puissance et des riffs distorsionnés, comme dans Indi Kidz et 2024, rappellent vaguement Beast. C’est très actuel et ça coule bien.

Mon coup de cœur revient à l’opus Shake me down. L’intro est sublime, la voix du Shultz est mélancolique à souhait, la guitare est entrecoupée de lourdes percussions, le rythme s’accroît en énergie au fur et à mesure que la chanson avance, tout s’accélère en puissance, le « bridge » est merveilleux et au niveau de la mélodie, c’est la plus réussie si l’on considère le style du groupe.

Mentions honorables aux chansons Rubber Ball et Flow: elles sortent un peu du cadre rock mais leurs mélodies sont sublimes, tout en douceur, axées sur une guitare acoustique qui met en valeur la voix unique du chanteur.

Bref, un très bon album pour un groupe bourré de potentiel… Comme quoi le punk, ce n’est pas que du Billy Talent!