Ben Harper

Critique CD: Ben Harper and the Relentless7 – White Lies for Dark Times

Ben Harper met de côté son groupe habituel, Innocent Criminals, et nous présente le fruit de sa collaboration avec de nouveaux accompagnateurs, ici nommés Relentless 7. Il en résulte l’album le plus électrique de la discographie de Harper, le plus explosif, certes, mais certainement pas le plus pertinent.

Harper laisse de côté ce côté soul/roots qui le caractérisait et puise allégrement dans le blues rock américain des années 1970.

Ce changement de cap semble convenir à Harper qui s’éclate dans ce nouveau format. Ses musiciens décorent plutôt bien les compositions, principalement basées sur de gros riffs ouverts. Au niveau de l’interprétation donc, rien à redire.

Le problème réside dans le fait que Harper et sa troupe se tiennent trop près de leurs influences, canalisant l’esprit de cette décennie en lui insufflant encore moins de personnalité contemporaine que ne le fait un Lenny Kravitz, par exemple. C’est sans surprise, d’ailleurs, que certaines pièces ne ressemblent davantage au répertoire de Kravitz qu’à celui de Ben Harper, malgré la voix si particulière de ce dernier.

Tout au long de ce White Lies, on pense notamment à Jimi Hendrix, tant dans certaines mélodies vocales que dans le «wah» de Lay There & Hate Me. On réentend Led Zeppelin dans plusieurs riffs, Deep Purple ici et là.

Même dans ses moments moins électriques, White Lies regorge de références trop directes aux seventies. Skin Thin, balade notable du lot, se rapproche dangereusement de certains éléments de Cat Stevens.

L’énergie y est, toutefois. On ne doute pas que les boogies endiablés comme Why Must You Always Dress In Black ou Boots Like These risquent de servir de carburant à des prestations enflammées sur scène.

C’est si

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