Belle & Sebastian

Critique CD: Belle & Sebastian – Write About Love


Belle & Sebastian
Write About Love

Que l’on soit familiers ou non avec la musique de Belle & Sebastian, on ne peut que tomber sous le charme de Write About Love.

Il s’agit du huitième album pour ce groupe écossais qui roule sa bosse depuis les années 90, et qui a influencé nombre de formations de rock « indie ».

Des mélodies infectieuses, des interprétations en douceur, des arrangements simples mais efficaces; ce nouvel album a tout ce qu’il faut pour plaire aux amateurs d’un rock à la fois léger et réfléchi.


Variété de thèmes abordés

L’album s’ouvre sur I Didn’t See It Coming , un duo entre le chanteur Stuart Murdoch et la violoniste du groupe, Sarah Martin. La pièce, qui parle de maturité avec mélancolie, est l’histoire d’un couple qui voit ses élans de passion freinés par les réalités de la vie.

Avec sa guitare lancinante et ses claviers aux intonations 80’s, la chanson évoque les amours innocents de jeunesse.

Come On Sister est un morceau énergique qui met en vedette les claviers rétro de Chris Geddes.

La douce et mélodieuse Calculating Bimbo est gentiment cinglante et simplement belle.

I Want The World To Stop, au rythme nerveux, parle de modernité et de vitesse, de l’envie profonde de tout arrêter pour mieux prendre le temps de vivre.


Norah Jones et Carey Mulligan comme invitées

Little Lou, Ugly Jack, Prophet John, sur laquelle Murdoch partage le micro avec Norah Jones, est une touchante histoire d’amour sans lendemain, sur un air qui rappelle Van Morrison. La voix chaude de Jones sert à merveille la chanson.

Sur la très « sixties » Write About Love, on retrouve une autre invitée, Carey Mulligan, qui accompagne Stuart Murdoch au chant. Le choix de faire chanter l’actrice anglaise peut en surprendre plusieurs, mais sa voix sied parfaitement au style du groupe.

I’m Not Living In The Real World voit le guitariste du groupe, Stevie Jackson, prendre le micro pour une pièce enfantine qui traite des craintes d’un jeune écolier qui se demande s’il survivra dans le « vrai monde ».

The Ghost of Schoolrock traite de religion et de tentation. La trompette de Mick Cooke domine subtilement cette chanson au rythme irrégulier.

La douce Read The Blessed Pages, qui traite visiblement de la relation que Stuart Murdoch a entretenue avec l’ancienne chanteuse du groupe, Isobel Campbell, est la pièce la plus courte de l’album, et jouée à la guitare acoustique.

I Can See Your Future et son rythme quasi disco porte à la fois un regard vers le passé et vers le futur d’une relation amoureuse, et met en valeur la voix de Sarah Martin ainsi que la trompette de Mick Cooke.

Sunday’s Pretty Icons, une autre chanson aux accents religieux, vient mettre en beauté la touche finale à l’album.

Un rock aux accents pop qui apaise autant qu’il donne envie de danser, une production léchée de facture rétro (signée Tony Hoffer), des interprétations senties, c’est que ce vous trouverez – et plus! – sur ce disque d’une très grande beauté.

Une agréable façon de passer 42 minutes!

Moments forts:
Calculating Bimbo, Little Lou, Ugly Jack, Prophet John, Write About Love,

Moments faibles:
Aucun

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