Critique CD: Beady Eye – Different Gear, Still Speeding
L’ancien super-groupe de la musique Britpop Oasis renaît de ses cendres, un frère Gallagher en moins, sous la forme de Beady Eye pour nous offrir un album ancré dans l’amour de la sonorité rock des années 60. Different Gear, Still Speeding est un retour réussi, dans tous les sens du terme.
Bien que Noel ne soit plus dans les parages, il ne faut pas se faire d’illusions; ceci sonne exactement comme un album d’Oasis. La différence principale est que l’influence qu’ont les Beatles sur Liam (ne lui en déplaise) est encore plus évidente sur cette œuvre. The Roller et For Anyone sont les pièces où la ressemblance est la plus frappante. Il y a même une chanson qui s’intitule Beatles and Stones!
On croirait assister à un retour de Little Richard et la réincarnation de George Harrison sur Bring The Light; le piano doit littéralement être sur le point de prendre en feu et la guitare semble tout droit sorti de Helter Skelter. Un véritable moment de rock’n’roll comme très peu de groupes peuvent
accomplir.
Même les ballades rappellent Oasis…
Mais ce sont les ballades qui ont fait d’Oasis un succès international, qui lui ont permis de plaire à un vaste public de tous âges. Sur Different Gear, Still Speeding, la formule reste sensiblement la même avec Kill For A Dream qui porte le flambeau des Wonderwall et Don’t Look Back In Anger. Avec sa mélodie facile à fredonner, elle se retrouvera assez rapidement sur les ondes radio.
Il est rare que le producteur du groupe retienne autant l’attention, mais le travail accomplit par Steve Lillywhite est tout simplement phénoménal. Ayant travaillé avec plusieurs des plus grands groupes des 30 dernières années (U2, Dave Matthews Band, The Rolling Stones et Peter Gabriel, notamment), il semble toujours pouvoir créer une signature sonore unique au groupe avec laquelle il travaille. Le son « vintage » parfaitement réussi sur Different Gear, Still Speeding donne une qualité intemporelle à chaque note.
Bien que la totalité de l’album soit d’un grand plaisir à écouter, il reste que Beady Eye n’a rien de bien nouveau à offrir. Le tout suit une formule de quelques chansons rock, suivi de quelques ballades et ainsi de suite. Les textures sonores sont peu variées et les paroles, peu inspirées. Ça nous donne un album de facture « classique », ce qui peut être vu comme positif ou négatif.
En bout de ligne, Liam Gallagher aura gagné son pari. Il a produit un album solide et a prouvé qu’il est encore une véritable star du rock.
Sélections écoute :
Four Letter Word
Bring The Light
Kill For A Dream
Vos commentaires