Critique | Bombay Bicycle Club au Théâtre Corona
La grisaille et la pluie n’auront pas empêchés les fans de Bombay Bicycle Club de se retrouver au Théâtre Corona dimanche soir. Ce concert s’inscrivait dans le cadre de la tournée du quatrième album studio, So Long, See You Tomorrow, paru en février dernier.
La première partie était assurée par la formation canadienne indie-rock Royal Canoe, qui a offert une prestation solide dans l’ensemble. Un jeu qui pouvait s’apparenter à celui des anglais, mais plus électro, amené par l’ajout d’un deuxième batteur sur un set construit autour de pads électroniques.
Bombay Bicycle Club a débarqué sur la scène du Théâtre Corona vers 21h15, et il y avait bien cinq musiciens sur scène contrairement au quatuor que l’on connaît d’ordinaire. Le nouvel album a plutôt été vivement apprécié jusqu’à présent, et introduit de nombreuses voix féminines. Il n’était donc finalement pas vraiment surprenant de retrouver la jeune Liz Lawrence sur scène en tant que chanteuse « backvocalist », ce qui a parfois donné au groupe des faux-air de Metronomy sur certains morceaux.
Et à l’heure où ces derniers, mais aussi Foals ou The Maccabees font rayonner la scène indie-rock britannique, l’enjeu est de taille pour un groupe comme Bombay Bicycle Club, qui doit confirmer le succès de ses productions et se montrer à la hauteur de ses homologues sur scène.
La prestation des anglais hier était globalement bonne. Mais sans plus.
La formation londonienne s’illustre sur des morceaux indie-pop, à la fois dansant (Feel), parfaitement construits autour des nombreux cœurs qui sont ajoutés (It’s Alright Now), et l’on a d’une manière générale vraiment appréciés les titres majeurs du groupe interprétés sur scène (Shuffle, How Can You Swallow So Much Sleep).
Mais la ferveur est véritablement retombée sur l’enchainement de plusieurs pièces calmes au milieu du concert. Les ballades que l’on retrouve sur les albums, à l’image de Light Out, Words Gone, ou Home By Now, se transposent assez moyennement en live. Il est évidemment difficile de transcender un public sur ce genre de titres, surtout pour un jeune groupe comme Bombay Bicycle Club. Mais ces morceaux semblaient juste fades, sans saveur, et parfois piètrement interprétés. C’en est devenu presque caricaturale : pièce noire, lumières braquées sur un Jack Steadman esseulé devant son piano qui nous fait son Elton John pour chanter Eyes Off You… Sérieusement Bombay ?
Et finalement le groupe a véritablement explosé sur la fin du show. Les pièces plus électriques (What If, Carry Me) ont vraiment mieux réussi à prendre la foule, qui s’est déchainée sur les ultimes minutes du concert. On en aurait bien écouté un peu plus justement.
On a également apprécié le retour de Royal Canoe sur l’interprétation du single du dernier album, So Long See, You Tomorrow.
L’ensemble était corroboré par des décors vraiment plaisants. Bombay a disposé 5 écrans sphériques représentants plusieurs phases lunaires, à l’image du cover de leur dernier album. Les projections restaient dans ce thème et se sont bien prêtées au jeu musical du groupe.
Gros bémol : l’utilisation intempestives de lumières type « flash »… Ceux qui étaient présents dimanche soir comprendront.
Grille de chansons
Overdone
It’s Alright Now
Shuffle
Come To
Your Eyes
Lamplight
Evening/Morning
How Can You Swallow So Much Sleep
Home By Now
Feel
Lights Out, Words Gone
Eyes Off You
Whenever/Wherever
Luna
Always Like This
So Long, See you Tomorrow
Rappel :
What If
Carry Me
- Artiste(s)
- Bombay Bicycle Club, Royal Canoe
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Corona
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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