Birdy Nam Nam

Critique | Birdy Nam Nam, Monsta, Nick Thayer et Kill The Noise au Théâtre Telus

Le Théâtre Télus accueillait, jeudi, une foule de DJ avec en tête d’affiche les Frenchy de Birdy Nam Nam. Avec du bon, mais aussi du mauvais, les sets se sont suivis sans se ressembler.

22:15 – Monsta

Le premier groupe qui est monté sur scène est Monsta, composé des producteurs Rocky et Rufio ainsi que du chanteur Skaar. Tout nouveau, fraîchement découvert par Skrillex qui a d’ailleurs remixé leur morceau Holdin’ On, hit de leur premier EP qui est sorti cet été. Leur prestation était plutôt impressionnante pour des gars qui ont réussi à réchauffer une salle où les puristes d’électro se faisaient encore rare. La superposition de la voix de Skaar sur le set de Rocky et Rufio n’est pas une nouveauté en électro et faisait penser aux voix pop mainstream qu’on peut retrouver dans les productions de David Guetta ou Bob Sinclar. À voir si Monsta arrivera à sortir d’autres morceaux qui marchent autant que Holdin’ On…

23:10 – Nick Thayer

Descente dans les abysses de l’électro bas de gamme avec le producteur et DJ australien qui a continuellement alterné entre hip-hop, ghetto house, dubstep, pop, reggae et électro.

L’éclectisme est un atout, excepté dans le cas de Nick Thayer. Ses samples étaient d’une pauvreté assez affligeante et les changements abrupts entre chaque morceau cassait le rythme. Le public semblait suivre. Rien d’étonnant lorsqu’on remix des morceaux qui passent à la radio et que tout le monde chantonne en voiture. Pas de chance, ses remix faits de manière assez grossière donnait surtout envie d’écouter les morceaux originaux.

En somme, Nick Thayer a offert ce genre d’électro grand public, qui ferait mieux de se retrouver dans un DJ set de mariage plutôt qu’au côté de Birdy Nam Nam.

00:20 – Birdy Nam Nam

Arrivée des quatre Français tout en douceur, augmentant l’intensité du beat crescendo. Avec DJ Pone qui gère les beats, Little Mike qui s’occupe des scratchs, Crazy B. qui ajoute les bruitages et DJ Need qui fait les liaisons, les gars de Birdy Nam Nam sont parfaitement rodés. Définitivement plus électro/trip-hop que dubstep, le collectif offre des enchaînements soignés, des morceaux puissants qui entraînent le public dans un déchaînement le plus total.

Contrairement à Nick Thayer, Birdy Nam Nam garde une continuité dans ses morceaux. Sorte de flux tendu électro, les gars n’atténuent jamais le rythme quitte à accélérer les beats de manière presque psychédéliques à certains moments pour ensuite les décélérer dans la même continuité, sans relâche et sans décalage.

En quelques mots, les DJ de Birdy Nam Nam ont de l’expérience derrière eux et ça se ressent. Leurs productions sont soignées et signées Birdy Nam Nam. Pas de doute, ils ont leur propre style, leur propre talent.

01:30 – Kill The Noise

Clôture de la soirée avec Jake Stanczak, alias Kill The Noise. Le public était réchauffé et scandait son nom, prêt à se lâcher encore plus. Le DJ américain a offert un set précis qui se rapproche du style de Skrillex. Rien d’étonnant sachant que les deux DJ ont souvent collaboré ensemble avec dernièrement le morceau Narcissistic Cannibal sorti dans l’album de Korn (The Path of Totality) en 2011.

Kill The Noise offre des sets plutôt soignés, dans une veine électro très américaine comme Skrillex, en comparaison à l’électro plus recherché et pointilleuse venue d’Europe.

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