Critique | Ariel Pink : Un Beetlejuice fluo bien en forme au National
L’énigmatique Ariel Pink était visiblement en forme sur scène vendredi soir à Montréal. Avec son allure de Beetlejuice fluo, le multi-instrumentiste pop psychédélique a convaincu la foule montréalaise réunie au National. Retour possiblement incomplet.
* En collaboration avec Didier Charette et Benoit Poirier
Malgré les rumeurs entourant la possible annulation du spectacle en raison de problèmes sur la route, Ariel Pink semble de bonne humeur et particulièrement en forme pour donner une autre représentation de sa grand-messe colorée.
C’est avec une version affectée de Four Shadows que le Californien donne le ton à ce spectacle, principalement axé autour de pom pom, son dernier album paru à la fin 2014.
Puis, au milieu de White Freckles, plus tard, on commence à voir se dessiner la légende : le chanteur est là pour donner un spectacle plus que pour se contenter d’interpréter ses chansons. Au lieu de prendre ses mains, il se sert de son micro pour jouer de la guitare et ainsi donner plus d’impact aux moments plus hard rock de la pièce.
Un musicien qui ressemble à un divan
En plus du bassiste qui s’efforce de ressembler à un divan des années 1970, le batteur se fait remarquer avec son look «L.A.» considérable, chapeau de capitaine inclus. Il a la dextérité d’un gars sur la mescaline et donne tout un spectacle avec ses bras qui partent dans tous les sens au milieu de son double bass drum éclairé par un stroboscope. Les autres musiciens sont plus tranquilles et laissent la place à la théâtralité d’Ariel.
Toutefois, à plusieurs reprises, on en vient à perdre l’esprit dynamique qui guide l’ensemble des chansons de Pink, au profit de jams et de montées progressives pas toujours concluantes.
Heureusement, le chanteur se rattrape en approchant la foule avec enthousiasme et humour. «Have you guys ever tried snowboarding ?» demande-t-il, avec brillance. Plus tard, il porte un soutien-gorge autour des yeux, comme un moustique.
Un peu de Before Today au rappel, puis voilà, Ariel Pink quitte la scène. La foule mi-vingtenaire a apprécié son expérience, à en juger par les généreux tapements de mains qui s’ensuivent.
Malgré quelques coups fourrés notables, Pink a livré un spectacle gracieux. Un véritable baume pour la jeunesse qui tète les mamelles de la hype.
- Artiste(s)
- Ariel Pink
- Ville(s)
- Montréal
- Catégorie(s)
- Indie Rock, Rock,
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