Vampire Weekend

Critique album | Vampire Weekend – Modern Vampires of the City

Vampire Weekend - Modern Vampires of the City Vampire Weekend Modern Vampires of the City

Comme l’annonce d’emblée la pochette toute de noir et de tons de gris de Modern Vampires of the City, troisième album des New-Yorkais de Vampire Weekend, il est possible que l’on s’éloigne du son nerveux et enjoué qui a fait la réputation du groupe. Et c’est le cas. Mais sans jamais tourner au fade, l’album est plutôt le reflet d’une évolution bien sentie et d’une maturité nouvelle.

On ne jette par contre pas tout à fait aux oubliettes le jeu de guitare stressé et les percussions tribales, comme le prouve des titres tels Worship You, qui aurait aussi bien pu paraître sur leur premier album homonyme ou sur Contra.

Mais l’ensemble reste tout de même significativement plus posé. Présence plus accrue de claviers, rythme plus lents.

Ce qui ne veut en rien dire qu’il s’agit d’un album ambiant, dont les mouvements sont à peine perceptibles. Grand Dieu non. Quand on dit « plus posé », c’est plus posé POUR VAMPIRE WEEKEND.

Leur marque de commerce étant d’utiliser plusieurs éléments de musique africaine, il est normal que, quand ils laissent ces éléments de côté pour plutôt piger dans le rock conventionnel, ça laisse une impression de relâchement. Sauf qu’ils tirent tout de même le meilleur du rock conventionnel.

La voix d’Ezra Koenig flotte donc dans un univers parfois très Beatle-esque. L’influence du Fab Four, même si pas particulièrement représentée sur les œuvres précédentes de Vampire Weekend, remonte franchement sur MVOTC, à plusieurs reprises. Certains titres, genre Step, font aussi un peu penser à ce que fait Timber Timbre.

Même quand ils tombent carrément dans la ballade, comme avec Hannah Hunt ou la plus extravagante et plus électro Hudson, ça reste tout de même enjoué.

Un album qui requiert certes un moment de transition, une adaptation de la part des ceusses qui suivent le groupe depuis ses débuts, mais qui marque surtout une renaissance réussie et laisse miroiter un avenir intéressant.

Et côté timing, c’est assez bien visé. Ce sera la trame sonore parfaite pour toute promenade estivale en machine.

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