Critique Album: Twilight Sad – No One Can Ever Know
Si les Écossais de The Twilight Sad ont déjà passé pas mal de temps à travailler leurs morceaux du côté de Glascow, No one can ever know n’est pourtant que leur troisième album. Ils y abandonnent les expérimentations du début afin de laisser plus de place aux instruments.
Énergique et riche, ce rock n’est pas facile d’accès. La tension y est palpable et les guitares puissantes ne sont pas là pour la libérer mais pour la soutenir. Cet album est très sombre et exige plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié. À notre époque, il est difficile de capter l’attention des gens parce qu’il y a toujours un nouveau style, un nouveau groupe à la mode à écouter.
L’accent de James Graham et sa façon de chanter donnent un quelque chose en plus aux chansons de Twilight Sad et les font sortir du lot. Malgré son accent prononcé, la musique peut parler à des gens qui ne comprennent pas l’anglais: les chansons sont honnêtes, personnelles et parlent d’émotions comme l’amour, la haine, la perte, la honte…
Deux chansons ressortent de ce lot:
1) Nil: elle rappelle une pièce de Portishead: The Rip. Avec ce perpétuel son de tambours, le mélomane est plongé dans un malaise qui suggère une catastrophe imminente jusqu’à une dévastation. Sans doute, la meilleure de leur répertoire.
2) Alphabet: la première chanson de l’album établit de manière appropriée le style et l’intonation de l’album: des synthétiseurs à profusion accompagnés de quelques touches de guitare et d’une voix alto et pénétrante qui lance « So sick to death of the sight of you now », paroles que de nombreux fans chanteront avec James.
Parfaitement représentatif des qualités déjà démontrées par ses prédécesseurs, No one can ever know est sans contredit leur meilleur album même s’il faut plusieurs écoutes pour l’aimer à sa juste valeur.
- Artiste(s)
- Twilight Sad
- Catégorie(s)
- Indie Rock, Rock,
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