Critique album | Trombone Shorty – Say That to Say This
Troy Andrews alias Trombone Shorty présente un troisième opus, Say That to Say This. Un véritable condensé explosif de rock, jazz, hip-pop et de funk, le tout inspiré de la Nouvelle-Orléans, sa ville d’origine.
Troy Andrews avait six ans lorsqu’il défilait dans les fanfares de la Nouvelle-Orléans avec son trombone, qui était alors plus grand que lui (d’où son surnom, Shorty). Issu d’une famille de musiciens – son frère est le trompettiste James Andrews, son grand-père était le chanteur-compositeur Jessie Hill – Troy Andrews débute sa carrière en accompagnant Lenny Kravitz.
Sur son précédent opus, For True, Troy Andrews avait pu compter sur la collaboration de Jeff Beck, Lenny Kravitz, Kid Rock et Ivan & Cyril. Rien de moins. Cette fois, il a fait appel au légendaire groupe The Meters dont les membres (Art Neville, Leo Nocentelli, George Porter Jr., Joseph « Zigaboo » Modeliste et Cyril Neville) ne s’étaient pas réunis en studio depuis la dissolution de la formation en 1977. Également originaire de la Nouvelle-Orléans, le groupe funk intervient sur la reprise de leur propre titre Be My Lady.
Les autres chansons de l’album (10 au total) sont interprétées par Shorty lui-même et son groupe Orleans Avenue. Raphael Saadiq réalise l’album sous le label Verve.
Les rythmes imprévisibles sont incessants. Le mélange rock, jazz, funk, hip pop et musique latino est homogène. Même si l’automne pointe son bout du nez, Say That To Say This, nous permet de vivre la fièvre estivale encore un instant. Troy Andrews démontre une fois de plus qu’il est un héritier d’une tradition culturelle considérable. Une musique déjantée et décoiffante.
Naturellement influencé par le groove de la Nouvelle-Orléans, cette ville où la musique ne dort jamais, Troy Andrews insuffle une vigueur unique au paysage musical. Les cuivres sont évidemment à l’honneur ; ils brillent. De quoi soulever les foules.
- Artiste(s)
- Trombone Shorty
- Catégorie(s)
- Jazz/Blues, Rock,
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