Critique album | Tomahawk – Oddfellows
Le supergroupe Tomahawk est de retour avec un quatrième album, six ans après l’étrange et audacieux Anonymous. Cette fois, avec Oddfellows, la bande revient au son plus metal de ses débuts, un hard rock alternatif à deux vitesses, très nineties, avec un zeste de folie.
* Source : Brooklyn Vegan
Vrai qu’à la première écoute, Oddfellows ne s’impose pas par sa grande modernité. On a plutôt l’impression d’entendre « le plus Faith No More » des albums d’un groupe de Mike Patton depuis… Album of the Year !
Mais au fil des écoutes, la puissance de Oddfellows se révèle. Plus efficace qu’original, ce nouvel opus propose une panopolie de petites bombes, avec certains refrains très accrocheurs et une puissance de frappe infaillible (écoutez South Paw et Waratorium pour vous en convaincre).
Mike Patton demeure, encore et toujours, le vocaliste le plus polyvalent du rock moderne, passant de crooner mystérieux à gueulard enragé sans crier gare. En fait, il crie peut-être « gare », on n’en sait trop rien par moments.
L’ajout de Trevor Dunn à la basse permettait de croire à une approche plus près de ce que proposait Mr Bungle, projet éclectique Zappa-esque que partageaient Dunn et Patton au courant des années 1990. Mais il n’en est rien, à l’exception peut-être de Rise Up Dirty Waters, qui étonne par son air jazzy qui mène à un swing-rock sorti de nulle part.
Certainement pas le meilleur Tomahawk – le plus faible, en fait – mais un album moyen de Tomahawk demeure un bon disque. Avec tous les talents impliqués – outre Patton et Dunn, on compte l’ex-Jesus Lizard Duane Denison à la guitare et le batteur John Stanier, de Helmet – ce n’est pas très surprenant.
Ce qui augure bien, toutefois, c’est qu’à l’inverse d’Anonymous, Oddfellows a été créé live en studio. Et cette énergie sauve la mise, en plus de nous permettre de croire que les quatre vétérans du rock se regrouperont sans doute pour une tournée. Quelques dates sont déjà prévues en Californie, en février.
On attend toujours qu’ils nous annoncent leur retour à Montréal. Ça commence à faire un sapré bout qu’on n’a vu Misteur Patton par ici…
Vos commentaires