Critique album | Tired Pony – The Ghost of the Mountain

Formé en 2009 par Gary Lightbody, le chanteur du groupe pop/rock Snow Patrol, Tired Poney se veut une sorte de carte blanche lui permettant d’explorer un style se rapprochant plus du country. Pourtant, ce deuxième album – The Ghost of the Mountain – ressemble plutôt à une collection de chansons destinées à remplir les ondes des radios rock-matante. Sans saveur, sans odeur et sans intérêt, les points positifs se font difficiles à trouver.

Ce n’est pas par manque de talent que The Ghost of the Mountain tombe à plat. Richard Coburn (percussionniste de Belle & Sebastian) et Iain Archer (guitariste de Snow Patrol) sont de la partie, mais sont mis en valeur sur précisément une chanson – par coïncidence la meilleure de l’album (The Beginning of the End pour les curieux). Le reste du temps, ils ne servent que de trame de fond terne pour les vocalises de Lightbody. Le plus frustrant c’est que certains des rythmes sont intéressants, mais sont tenus en laisse dans le but de créer une atmosphère plus chaleureuse.

Ce qui est dommage est que Lightbody est habituellement un compositeur habile, capable de produire de solides chansons à succès. Sur The Ghost of the Mountain par contre, on le sent à cheval entre deux chaises. D’un côté, il veut satisfaire son amour du country, de l’autre, il tente de produire des mélodies accrocheuses. Le résultat net prend la forme de compositions aux couplets répétitifs jumelés à un manque cruel d’énergie.

The Ghost of the Mountain peut avoir quelques utilités – trame sonore d’épicerie, musique de salle d’attente de yoga – mais est absolument dépourvue d’une profondeur qui mérite une écoute attentive. Inutile donc de perdre son temps avec cette offrande. Si vous tenez absolument à l’écouter, profitez-en donc pour aller vous mettre en forme avec un cours de yoga.