Critique Album: The XX – Coexist
Après un premier album qui en avait épaté plus d’un en 2009, le jeune trio britannique The XX est de retour avec un deuxième album langoureux, mystérieux et dépouillé de tout artifice.
Les arrangements minimalistes laissent transparaître des compositions plus franches, mieux définies. Évidemment, cette approche laisse également une place de choix aux voix d’Oliver Sim (baryton masculin) et Romy Madley Croft (féminine et vaporeuse), qui s’entrelacent charnellement sur Chained et Reunion, et n’interviennent qu’aux moments propices.
Le tout est contenu dans une production caverneuse, surtout sur le plan rythmique. Bien que les tempos soient généralement lents, on ressent tout de même l’influence des musiques dance que Jamie xx cite en entrevue, notamment sur Reunion et Sunset.
Comme l’ont fait avant eux Massive Attack, The XX touchent à la fois une forme de spleen et une certaine étrangeté, procurant un effet à la fois mélancolique et lascif. La délicatesse et l’élégance ténébreuse du premier album sont ainsi magnifiées.
Bien que les pièces soient dans l’ensemble moins remarquables (à l’exception de l’extrait Angels, sans doute la chanson la plus pop du groupe à date), The XX atteint un équilibre et démontre une maîtrise accrue de son style, ce qui fait de Coexist un digne successeur à l’excellent xx.
* À voir à l’Impérial de Québec le 24 octobre 2012.
- Artiste(s)
- The xx
- Catégorie(s)
- Electro, Indie Rock,
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