Critique album | The Soft Moon – Zeros
Le groupe synth noise The Soft Moon nous revient avec un deuxième album à saveur de post punk tordu, plus puissant encore que le premier paru en 2010. Quelque part entre Crystal Castles, Sonic Youth et Joy Division se trouve l’approche de The Soft Moon, unique et perturbante.
Originalement le projet solo de Luis Vasquez, la formation de San Francisco ne vise pas les émotions habituelles; Zeros cultive plutôt l’angoisse, le malaise. L’effroi, à la limite. C’est la trame sonore parfaite pour un cauchemar: vague, floue, intense et terrifiante.
La moitié des pistes sont instrumentales alors que les autres contiennent la voix de Vasquez volontairement camouflée derrière un épais brouillard sonore ou encore, une respiration affolante dans It Ends.
Musicalement, les extraits sont composés davantage de bruitages sur rythmes électroniques que de mélodies claires et nettes. L’esthétique des guitares et des claviers, qui doit beaucoup au krautrock et à la musique industrielle, marque l’imaginaire de manière indélébile.
Ce n’est pas pour tout le monde, mais l’expérience The Soft Moon est si singulière qu’il est difficile de l’ignorer… même si on n’en sort pas exactement indemne.
- Artiste(s)
- The Soft Moon
- Catégorie(s)
- Electro, Indie Rock,
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