Critique album | The Seasons – Pulp

The Seasons - Pulp The Seasons Pulp

C’est un excellent premier album que présente cette semaine le groupe The Seasons originaire de Québec. L’album d’indie folk Pulp, se veut rafraichissant en contraste à l’univers musical québécois actuel. Les pièces du jeune quatuor sont colorées, à l’image de la pochette d’album, disparates dans leurs thèmes, mais regroupées dans cet esprit folk 60’s qui les distingue de la masse.

Le premier extrait Apple ouvre l’album sur une belle note alors que les harmonies vocales, très présentes sur l’ensemble du disque, charment dès la première écoute. La pièce, qui tourne déjà sur les ondes de quelques stations de radios commerciales québécoises se veut fière représentante de l’univers tantôt joyeux, tantôt triste du groupe. Copernicus s’inscrit également du côté plus léger et positif alors que les « I need the sun » scandés en guise de refrain ne pourraient tomber plus à point.

Sur Amy Downtown et The Fences, on augmente l’intensité et on semble intégrer une nouvelle profondeur aux pièces plus légères retrouvées en ouverture de Pulp. Alors que c’est le piano qui est responsable de soutenir mélodiquement Rabbit Hole, c’est à nouveau le jumelage vocal des frères Chiasson qui se fait remarquer.

Sur Suburbs et Weathervane, on sent l’inspiration Beatlesque autant dans la mélodie qu’au niveau des effets vocaux. Malgré l’évidence des références, on est plutôt dans l’hommage que dans la caricature puisque le groupe sait imposer un son bien à lui.

Kitch Trick est la pièce la plus accrocheuse de Pulp. Alors que la cadence augmente, on aurait envie de danser sur le rythme entrainant de l’époque yéyé. The Way It Goes n’est pas loin derrière en terme de rythme, mais cette fois-ci l’air électronique et la mélodie plus rock rappelle que le groupe n’a pas évolué dans les années 60 et qu’il est plutôt bien de son temps. Le mélange des genres se fait tout en douceur, et les changements sonores fluides montrent l’évolution des époques et la diversité sonore dans laquelle The Seasons prend racine.

Velvet Wedding change de registre, toujours un air sixties, mais cette fois on est transporté chez Simon & Garfunkel. L’album se conclut sur Nightfall, qui s’inscrit dans l’esprit épuré des premières pièces de Pulp, et vient d’une certaine façon boucler la boucle, avant la plus planante IEIEO qui se veut une typique chanson de fin de disque, le genre de pièce juste assez lente pour ne pas brusquer l’oreille lorsque le son s’arrête, mais juste assez intense pour donner envie d’appuyer sur play à nouveau.

En somme, The Seasons est une formation qui ne devrait pas avoir trop de difficulté à faire sa place, du moins au Québec, étant donnée la qualité sonore de ce premier opus qui n’a assurément pas fini de faire parler.

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