Critique album | The Olms – The Olms
Pete Yorn propose un tout nouveau chapitre de son aventure musicale avec le projet The Olms. Après avoir flirté (musicalement) avec l’actrice et chanteuse Scarlett Johansson sur l’album couci-couça Break Up, en 2009, le voilà qui s’allie au guitariste et artiste visuel J.D. King pour une poignée de chansons plutôt réussies, à saveur californienne et à l’esthétique vintage.
À ce point-ci dans sa carrière, il faudra se faire à l’idée que Pete Yorn n’arrivera jamais à produire un album qui puisse arriver à la cheville de son premier disque Musicforthemorningafter, paru en 2001. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est plus capable de proposer une oeuvre brillante.
Yorn a du vécu et tout un flair pour la chanson moderne imprégnée de sonorités à l’ancienne. Dans ses meilleurs moments, son apparente nonchalance est compensée par un sens mélodique hors du commun, et c’est ce qui transparaît ici sur des pièces comme Wanna Feel It, Another Day Dream et Someone Else’s Girl.
Pour sa part, King a fait ses devoirs et s’intègre merveilleusement au son d’ensemble. Son apport est d’autant plus important au niveau des arrangements ; King contribue à la richesse musicale de The Olms en intégrant à la recette du violoncelle, de la guimbarde, de la clarinette, du concertina.
Les deux complices chantent tour à tour, jouent de tous les instruments et semblent avoir enregistré le tout dans un climat décontracté qui apaise l’auditeur.
King est forcément moins convaincant au chant, surtout sur She Said No, qui rate un peu la cible, mais la variété des timbres de voix permet aux chansons (autrement assez semblables) de se différencier.
Les influences Americana et l’esprit hippie rappellent autant de vieux routiers comme The Eagles, Neil Young ou Dylan, que des groupes plus contemporains comme Wilco ou The Shins.
Fort appréciable.
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