Critique album | The Fray – Helios
Helios, quatrième album du groupe The Fray en moins de 10 ans se veut vaguement plus mémorable que son prédécesseur Scars & Stories. Dès les premières notes d’Hold My Hand, on plonge dans une familiarité confortable associée à la voix caractéristique d’Isaac Slade.
Dans cette voix on sent à nouveau toute l’énergie d’un désespoir, comme si chaque refrain chanté allait changer le cours de l’histoire d’amour racontée par les paroles. The Fray, comme bien des groupes du genre, fait preuve d’une simplicité évidente dans sa structure musicale. Structure somme toute fonctionnelle, mais qui gagnerait à être renouvelée.
La seconde chanson du disque, Love Don’t Die, est également le premier extrait radio d’Helios. La pièce est décidément la plus entrainante de l’album, mais également la moins représentative de ce qui est offert dans l’ensemble.
Par la suite, Give It Away, apporte une ambiance 80’s manifestement plus disco dans sa mélodie, qui ne colle pas avec le reste des pièces. À ce niveau le quatrième opus du groupe originaire de Denver au Colorado, est un drôle de casse-tête où les morceaux s’accordent tout de même efficacement.
Closer to Me et Hurricane sont certainement les pistes les plus similaires à ce que The Fray a pris l’habitude d’offrir au public, autant par les paroles que par les mélodies et la grande présence de la batterie, principalement sur la seconde, deuxième extrait du disque.
Par la suite, l’album semble perdre de sa fraicheur. Les pièces suivantes s’enchaînent comme des copies conformes des morceaux de Scars & Stories (2012) ou The Fray (2009). Seule réelle nouveauté Wherever This Goes, qui malgré son positionnement sur le disque, a des allures de fin d’album. Une belle chanson d’amour et d’espoir dont les voix et percussions composent la trame en arrière-plan. Les paroles sont donc vraiment mises de l’avant et c’est très joli.
Depuis la sortie d’How To Save a Life (2005), le groupe n’a certainement pas chômé. Dommage que d’album en album il n’arrive pas à regagner la notoriété acquise par leur premier opus. Helios est un bel effort, mais qui, comme ses prédécesseurs, s’essouffle à mi-parcours. Au final, alors que les extraits les plus connus du groupe (How to Save a Life, Over My Head (Cable Car)) sont soutenus par une belle mélodie au piano, on se demande pourquoi avoir choisi de délaisser l’instrument qui a pourtant si bien appuyé les plus belles chansons du groupe dans le passé…
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