Dandy Warhols

Critique album: The Dandy Warhols – This Machine

Dandy Warhols - This Machine Dandy Warhols This Machine

Il s’agit d’un huitième album studio pour les Dandy Warhols, qui fêtent cette année leur majorité. Pour l’occasion, This Machine donne dans un style plus épuré, plus ambiant, et au final, moins intéressant… On reconnaît le style du groupe, mais il manque définitivement une touche, un quelque chose de plus. 

L’album débute et se termine pourtant bien. Sad Vacation lance l’opus de manière entraînante et semble laisser présager un album bien construit, peut-être pas révolutionnaire, mais tout de même intéressant. Or, par la suite on a droit à plusieurs pièces un peu décousues. Le groupe semble avoir voulu expérimenter, sans trop savoir où se positionner. Les extrêmes se côtoient et ce n’est pas toujours pour le mieux. Plus les écoutes se succèdent, plus on se lasse.

Après Sad Vacation, qui est assez digne des Dandy Warhols, le mélange des genres s’offre à nous. Enjoy Yourself donne dans le rock rétro, un peu dérisoire qui nous rappelle le Rocky Horror Picture Show avec la grosse voix caricaturale de Courtney Taylor-Taylor. Dans la même lignée, une reprise de 16 tons, un succès popularisé par Tennessee Ernie Ford en 1955, est beaucoup plus trash que la version originale et la dénature. Prise seule, ce n’est pas une mauvaise reprise en soi, mais dans le contexte de l’album complet, on se demande un peu comment elle y a trouvé sa place.

L’instrumentation d’Alternative Power To The People pour sa part nous transporte dans un tout autre univers et fait penser à une version plus « soft » de Duchess Says avec ses effets saccadés, son rythme rapide et son aspect expérimental.

L’album comporte son lot de longueurs, comme Well They’re Gone, une ballade très lente et dépouillée qu’on a du mal à écouter jusqu’au bout sans bailler. Même chose pour Don’t Shoot She Cried, une genre de longue et lente ballade planante répétitive qui s’éternise sans jamais vraiment aboutir à quelque chose, ce qui contraste avec la pièce qui suit Slide, probablement la meilleure pièce de l’album.

Alors que Sad Vacation, débute l’album avec un bon rythme et un rock très digne du collectif,  Slide, conclue l’album de manière intéressante, reprenant plusieurs particularités des pièces précédentes: rythme ascendant, effets de guitare, distorsion, wah-wah, une atmosphère tantôt ambiante, tantôt plus rock. Le hic, c’est que cette fois c’est plutôt bien réussi! On en aurait voulu beaucoup plus pendant les 38 minutes précédentes…

This Machine compte aussi quelques bons coups, bien sûr, notamment les Sad Vacation et Slide mentionnés précédemment, mais aussi SETI vs The Wow Signal. This Machine est probablement l’un de ces albums où il vaut mieux privilégié l’achat à la pièce à l’achat complet.

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