Critique album | Suede – Bloodsports
Parmi les retours réussis de 2013, celui du groupe Suede (rebaptisé The London Suede en Amérique du Nord en raison d’une dispute de droits d’auteur remportée par un chanteur lounge américain) mérite certainement d’être souligné. Premier album de matériel original depuis le décevant A New Morning en 2002, le groupe londonais fait mention honorable avec Bloodsports, qui regorge des éléments qui ont fait la réputation du groupe lors de leurs belles années : du rock puissant, mordant, légèrement dramatique et férocement efficace.
L’album débute en force avec Barriers et Snowblind, possiblement les deux meilleures chansons du lot, du moins à la première écoute. Le rythme est soutenu, la voix de Brett Anderson est poussée à de hauts niveaux d’émotivité et les refrains frappent de plein fouet avec les guitares rugissantes. La formule lève, comme sur les meilleurs albums du groupe, dans les années 1990.
Malheureusement, Bloodsports s’essouffle un peu en raison d’une grille de chansons plus ou moins bien construite… La quatrième piste Sabotage ralentit la cadence de belle façon, mais à part Hit Me, aucune autre chanson ne nous ramène au niveau d’intensité du début de l’album. Quelques ballades (For the Strangers et Faultlines, notamment) semblent avoir été créées pour remplir l’album, qui ne comporte pourtant que 10 chansons, pour 40 minutes d’écoute.
Tout de même, Bloodsports comporte suffisamment de bon pop-rock accrocheur pour combler les fans et nous rappeler pourquoi on les aimait tant lors d’une décennie qui nous paraît si lointaine.
Une tournée nord-américaine sera bientôt annoncée. Croisons les doigts pour une présence à Montréal cet été…
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