Critique Album: Sébastien Lacombe – Territoires
Auteur-compositeur-interprète sous-estimé, Sébastien Lacombe rapplique avec un troisième album, intitulé Territoires. Inspiré d’un voyage au Sénégal, ce nouveau disque explore les thématiques du voyage, de l’origine, des rencontres, des espaces, de l’appartenance, de la provenance…
Actif depuis une dizaine d’années sur la scène de la chanson québécoise, Sébastien Lacombe a toujours su concocter une folk-pop délicate et raffinée.
D’un album à l’autre, il affine sa plume, perfectionne ses compositions ornées d’arrangements assez sobres, toujours de bon goût, qui appuient bien les chansons. Sans faire preuve d’une grande extravagance, il apprête le folk de façon assez conventionnelle, mais fort efficace et bien sentie.
Les textes sont probablement la plus grande force de Sébastien Lacombe. Ses paroles sont imagées, bien ficelées, réfléchies sans devenir cérébrales. Il signe une lettre d’amour musicale à sa ville (la jolie Montréal sous la pluie), explore les lieux étrangers à bord d’un taxi (la reggae Mr. Taximan), exprime ses inquiétudes face au monde dans lequel son petit bonhomme grandira (P’tit gars) et explore le survivalisme sur La Fin du monde.
Ses soucis politiques et écologiques s’intègrent également à l’album, principalement sur une pièce, À plein régime, qui détonne un peu du reste.
Co-réalisé par l’artiste et Pilou (Pierre-Philippe Côté), Territoires laisse aussi une certaine place à diverses influences du monde, notamment sur Les Maîtres du temps. Il cède même carrément sa place à un dénommé Oumar Sall sur Adouna au beau milieu de l’album, ainsi qu’à la Troupe du Tarafal, de Cap-Vert, sur La Batuka de la Isla en pièce cachée.
- Artiste(s)
- Sébastien Lacombe
- Catégorie(s)
- Folk, Pop, Rock,
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