Critique Album: Revolver – Let Go
Le groupe parisien anglophone Revolver rapplique avec un deuxième album, faisant suite à l’excellent Music for a While, lancé en 2009. Ce nouveau disque intitulé Let Go démontre une fois de plus que parfois, les choses les plus simples sont les plus efficaces, si l’on se donne la peine de s’y appliquer.
La pop de Revolver a beau être légère, Ambroise, Christophe et Jérémie la prennent bien au sérieux et lui appliquent toute l’attention qu’il faut pour en faire une oeuvre complète, achevée et satisfaisante au fond comme en surface.
Les adeptes récoltés en chemin avec Music For A While se trouveront en terrain connu avec cette nouvelle collection de 12 titres de musique pop – un peu moins « de chambre » – avec des teintes classiques dans les arrangements et l’instrumentation.
Le violoncelle de Jérémie Arcache bonifie les guitares claires bénines et les rythmes tempérés de ses collègues. Les voix, parfaitement harmonisées, ne s’imposent pas mais ajoutent du tonus et de la beauté.
Mi-rock-doux, mi-folk, il y a, tout au long de l’écoute de cet opus, un vent sixties qui souffle sur les compositions, toutes dignes d’un sens mélodique irréprochable.
Impossible de passer sous silence l’influence Beatles, omniprésente mais bien assimilée. Mais il serait bête de s’en tenir qu’à cette comparaison, l’éventail de sonorités explorées par le trio étant beaucoup plus large.
On reconnaît, par exemple, des airs de Vampire Weekend et des Beach Boys sur la jolie When You’re Away. Des liens constants à tisser avec les compatriotes Tahiti 80 et Phoenix aussi, sur plusieurs pièces dont Brothers.
Comme c’est souvent le cas pour des artistes français qui oeuvrent en anglais, les textes sont plutôt utilitaires, voire accessoires. On ne peut toutefois pas reprocher à Revolver d’avoir bâclé la musicalité des mots.
Comme quoi la légèreté n’a pas besoin d’être écervelée…
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