Random Recipe

Critique album | Random Recipe – Kill the Hook

Random Recipe - Kill the Hook Random Recipe Kill the Hook

La formation montréalaise pop-rap-électro (pas simple à catégoriser, pour vrai) Random Recipe arrive avec Kill the Hook, leur deuxième album. Moins d’éléments acoustiques et plus de production synthétique que dans la recette originale, pour un résultat nettement plus pop.

Décrivons d’abord en quoi consiste cette recette, question de partir du bon pied : une instrumentation riche dominée par les raps parfois anglos, parfois hispaniques et le beatbox buccal de Fab ainsi que par le chant caractéristique de Frannie.

Un son qui a visiblement été perfectionné au cours des trois années s’étant écoulées entre le présent opus et Fold it! Mold it!, le CD numéro un. Il faut dire que la formation n’a pas chômé pendant ce laps, d’où l’amélioration, probablement. Entre autres, ils ont lancé Shake it! Bake it! (la version remixée de Fold it! Mold it!), et deux des membres, Frannie et Vincent, viennent tout juste de donner naissance au premier EP de leur projet parallèle Dear Criminals (qui comprend aussi Charles Lavoie de Lackofsleep).

EP qui, au moment d’écrire ces lignes, est en septième position du palmarès de téléchargements folk d’iTunes. Quand même.

Mais revenons à nos moutons. Plus pop, donc, Kill the Hook, et ceux ayant déjà entendu Big Girl, le premier extrait, l’auront remarqué. Le simple, s’il présente de prime abord de grosses basses, se transforme en hymne indie tout sourire à chaque refrain.

La bonne humeur teinte d’ailleurs pas mal toutes les pièces, ce qui sied à Random Recipe encore mieux que la mélancolie de certains travaux antérieurs. Parlant de bonne humeur, y’a une chanson nommée Joy, qui, avec ses airs rappelant Ariane Moffatt et feue La patère rose,  s’adonne à être une des meilleures du disque.

Autres morceaux phares : Dimples, qui fait une synthèse parfaite de ce que Random Recipe est aujourd’hui, et Monsters&Swords.

Seul accroc, les deux titres les moins mémorables, Pen and Ink puis Hamburg, sont ceux qui ouvrent l’album. Ça donne un peu l’impression d’un faux départ ne représentant pas la force de ce qui s’en vient.

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