Placebo

Critique album | Placebo – Loud Like Love

Placebo - Loud Like Love Placebo Loud Like Love

Actif depuis 1994, Placebo est passé par de nombreuses étapes et a exploré de nombreuses sonorités au fil de ses six premiers albums. Cette année, quatre ans et demie après la sortie du très décevant Battle For The Sun, le trio revient à la charge avec Loud Like Love.

La formation ayant beaucoup changée en 2009 après le départ du batteur Steve Hewitt, on pouvait s’attendre à une nouvelle direction pour le groupe. Malheureusement, Battle For The Sun ne laissait rien présager de bon, le groupe semblant alors s’être débarrassé de ses nappes synthétiques et de ses effets de guitare empilés les uns sur les autres. C’est donc avec beaucoup de joie et un peu de surprise que l’on retrouve dans ce nouvel album une production qui, au lieu de continuer dans la lignée de son prédécesseur, présente des arrangements qui évoquent parfois les disques qui ont autrefois fait la gloire du groupe.

Évidemment, l’album n’a rien d’un Without You I’m Nothing ni d’un Black Market Music. Cependant, on peut tout de même retrouver des arrangements familiers. Notamment, les pièces Begin The End et Bosco, qui servent de clôture à l’album, évoquent de nombreuses ballades du groupe (Centrefolds, Peeping Tom et autres Pierrot The Clown).

L’album comprend également ses moments forts. Le premier single, Loud Like Love, est une ouverture efficace, et les trois chansons Rob The Bank, A Million Little Pieces et Exit Wounds s’enchaînent impeccablement. On notera toutefois que, plus encore que sur les derniers efforts du groupe, les refrains misent beaucoup sur la répétition des paroles, à un tel point qu’au lieu d’enrichir les morceaux, ils les alourdissent souvent. Les textes ne sont également pas toujours poignants et ne méritent pas toujours que l’on s’y attarde.

Au final, dans l’ensemble, Loud Like Love est probablement l’album que Battle For The Sun aurait dû être. Loin d’être parfait, ce septième opus est un bel effort qui, s’il n’est qu’un écho à la gloire passée du groupe, s’inscrit dignement dans la discographie du groupe et se laisse écouter du début à la fin sans effort, à condition de ne pas trop s’attarder aux textes.

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