crédit photo: Amaryllis Tremblay
Philémon Cimon

Critique album | Philémon Cimon – L’été

Philémon Cimon - L'été Philémon Cimon L'été

Oui, Philémon Cimon, c’est bien Philémon Chante. Le jeune homme au nom de famille caméléon dépose chez Audiogram un deuxième album au titre bien choisi, L’été, puisqu’il est plus lumineux que ses précédentes Sessions cubaines, en plus de respecter un son plus assuré, mieux défini. Belle réussite.

Trois ans après son aventure des Sessions cubaines, Philémon rapplique avec une nouvelle dose de chansons, qu’il a pris le temps de cultiver. Il en récolte un son, une ligne directrice évidente et une confiance évidente.

Philémon met toujours de l’avant sa voix douce, une voix de tête qui, en général, ne dégage pas beaucoup. Sauf qu’ici, il ose un peu plus, la pousse davantage, travaille sur un registre élargi qui démontre davantage l’étendu de son talent.

Ses musiques sont encore délicates, mais moins tristounettes. Il a su s’entourer de musiciens de talent : Philippe Brault (proche collaborateur de Pierre Lapointe) à la co-réalisation, Guido Del Fabbro (un autre pote de Pierre Lapointe), Sarah Pagé (la harpiste des Barr Brothers, ici choriste de luxe) et Nicolas Basque (de Plants & Animals) interviennent notamment. Avec de tels talents à l’oeuvre, on serait tenté de croire qu’il s’agisse d’un feu d’artifice, mais l’approche est plutôt sobre, dépouillée, d’une sage retenue.

Quelques titres sont un peu plus abrasifs : on y crinque les amplis, et les rythmes sont rehaussés.

Ceux qui ont vu Philémon en show au cours des trois dernières années risquent de reconnaître certaines chansons qu’il chante depuis un certain temps, comme Julie July par exemple. On y retrouve d’ailleurs des compositions mûries, abouties, ce qui contraste avec le processus d’enregistrement : ses musiciens ont eu 3 jours pour apprendre les tounes et l’enregistrement a pris 5 jours en studio (au Hotel2Tango, rien de moins).

Les textes sont jolis, romantiques sans être fleur bleue, quoi que parfois un peu naïfs. On les sent assez spontanés, pas trop travaillés, ce qui permet à l’album d’émaner une certaine légèreté appréciable.

Dans l’ensemble, un très bon disque de chanson mélodique, légèrement rock, qui porte une griffe assumée.

Concert-lancement ce soir (mardi 28 janvier) à la Sala Rossa, vers 19h30.

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