Critique album | New Kids On The Block – 10

Si l’on en croit le personnage joué par Leslie Mann dans la comédie This Is 40, la meilleure musique est celle qui sait nous rendre de bonne humeur et nous faire danser. Selon ces standards, le nouvel album de New Kids On The Block s’avère être de la très bonne musique, parfaite pour les clubs et les soirées entre amies (oui, au féminin ; soyons francs). Selon nos standards, par contre, c’est sans intérêt.

Bon, soyons honnêtes : le premier extrait, Remix (I Like The), n’est pas tout à fait mauvais. Dans le genre sous-Bruno Mars, ça fait le travail. Parfaite pour danser ou pour le jogging, cette chanson est sûrement la meilleure de l’album, avec sa rythmique « vintage » et son refrain accrocheur. Le vidéoclip qui l’accompagne est également plutôt sympathique.

Dans le genre, il y a également The Whisper et Now or Never qui feraient de bons singles.

Plusieurs plumes pour chansons insignifiantes

L’album s’intitule 10 pour la simple raison qu’il s’agît de leur dixième en carrière (incluant les compilations). Les membres du groupe ont fait appel à différents auteurs et compositeurs pour l’écriture des nouvelles chansons, dont un autre boy band (JLS), les gars de Deekay, et James Fauntleroy, collaborateur de Justin Timberlake. Ceux-ci ont créé une série de pièces qui alternent entre la ballade sirupeuse et l’air entraînant qui vous fera oublier vos problèmes sur la piste de danse.

C’est bien fait, c’est pro, mais ça ne vole pas haut. Walhberg a coécrit la doucereuse Miss You More, une chanson tellement cliché qu’elle en est comique. Aux paroles mièvres, le beat de synthétiseur et la voix haut perchée de Jordan Knight s’ajoute la section « susurrée » du milieu, par Walhberg. C’est cucul à souhait.

Alors que leur précédent disque, The Block, mettait en vedette plusieurs invités (dont Ne-Yo, Nicole Scherzinger et une Lady Gaga pre-Poker Face), les cinq quarantenaires ont décidé de tout chanter eux-mêmes sur 10 (aidés amplement par leur inséparable ami Autotune).

On dit les cinq, mais les trois en vedettes sont Jordan Knight, Joey McIntyre et Donnie Walhberg. Danny Wood et Jonathan Knight sont, comme toujours, laissés à l’arrière-plan (et ce, malgré les talents de Wood au chant et à la guitare qu’il déploie sur ses albums solos).

Les photos promotionnelles du groupe pour la sortie du disque (incluant sa pochette), en noir et blanc, représentent bien cette musique dénuée de toute saveur et couleur.

New Kids on The Block n’a jamais été synonyme de grande musique, ni même de bonne musique. Mais sans être bon, c’était souvent, au moins, divertissant. 10 est un album simplement inintéressant.