Never Shout Never

Critique album: Never Shout Never – Time Travel

Never Shout Never - Time Travel Never Shout Never Time Travel

Mardi dernier, Never Shout Never nous présentait son troisième album, Time Travel, qui arrive peu de temps après les précédents et qui témoigne d’un changement drastique de direction.

L’album, le troisième en environ un an et demie (le premier disque What Is Love? ayant été publié le 26 janvier 2010), témoigne de l’efficacité de Drew, qui réussit à écrire et enregistrer extrêmement rapidement des albums. Le résultat semble toutefois légèrement précipité, ne serait-ce qu’au niveau de la longueur de cette production: les 8 morceaux présents dépassent à peine la demi-heure.

On dénote toutefois une énorme évolution au niveau du son, au point de ne plus reconnaître l’artiste: alors que les opus précédents étaient menés par des guitares acoustiques, on se retrouve désormais face à une armée de synthétiseurs et de batteries.

En tant qu’introduction pour l’album du même nom, Time Travel est très efficace: accrocheuse, la pop de Christofer Drew n’est pas sans évoquer celle d’Owl City. Nappée de claviers et ponctuée par une grosse caisse présente et puissante, la chanson est très bien construite, s’achevant sur une montée en puissance de choeurs, qui tombe toutefois à plat à la fin de la chanson afin de laisser la pièce Awful, chanson plus calme, s’emboîter.

L’album évoque d’ailleurs trop souvent ce sentiment; dans la plupart des chansons, des mélodies enjouées et rythmées laissent présager des morceaux pleins d’énergie qui sont finalement très doux pendant les couplets. Le résultat est parfois très déstabilisant, comme sur Robot, dont les moments chantés sont très doux alors que les instruments occupent beaucoup d’espace sur le reste de la piste.

Le résultat reste somme toute très bien maitrisé, surtout lorsqu’on prend en compte l’ambition de reconstruction qui a mené ce projet.

Malgré tout, l’album reste une agréable surprise; on a beau ne retrouver que la voix de Christofer Drew, le disque reste varié, même s’il est très court, et témoigne de la maturité acquise par le jeune chanteur en ce qui a trait à la composition. On dénombre toutefois quelques longueurs, et les chansons les plus douces semblent moins attirantes. Au rythme où vont les choses, on pourra certainement assister à l’évolution de la formation sous peu, à moins qu’elle ne décide de commencer à prendre son temps.

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