Critique Album | Muse – The 2nd Law
Les fans de Muse qui avaient déchanté avec The Resistance, ayant pris un tournant pop et moins unique, seront comblés avec The 2nd Law, qui retrouve les guitares plus lourdes de la bonne époque du trio. Les sceptiques seront confondus par cette 2nd Law, qui flirte avec les nouvelles tendances musicales, sans dénaturer l’essence de l’esprit créateur de Muse.
Les thèmes du pouvoir, de l’amour et par la bande, de la politique, sont encore une fois explorés, Bellamy et ses deux collègues se questionnant vraisemblablement sur le sens de la vie, une fois de plus.
Si le teaser pour le moins inquiétant aux accents dubstep en avait refroidi plusieurs, il faut admettre qu’il n’avait en fait pour seule intention de faire parler, puisque l’album reste majoritairement rock. La grosse passe de dubstep ne vient qu’en conclusion, avec The 2nd Law: Unsustainable, une pièce instrumentale en deux temps qui rappelle l’Exogenesis de l’opus précédent…. mais en plus chaotique.
Follow Me et Madness sont les deux autres pièces plus électronica, plus artificielles, plus synthétisées de l’album, mais présentent tout de même une ambiance décontractée plutôt qu’agressante.
L’été 2012 nous avait également permis un autre aperçu de l’album, avec la chanson officielle des Jeux Olympiques de Londres, Survival, qui se fond plutôt bien à l’atmosphère générale du tout.
L’album débute avec Supremacy qui mêle habilement les orchestrations plus classiques et grandioses aux guitares lourdes du rock qui nous donne l’impression d’avoir enfin retrouvé le génie du groupe. Ce premier morceau est tout simplement digne du répertoire de Muse.
Animals possède une bonne mélodie de guitare, plus épurée dont le son rappelle Santana, tandis que Big Freeze aurait pu figurer sur The Resistance avec un son plus générique.
Alors que l’album tire à sa fin, surviennent alors Save Me et Liquid State qui détonnent énormément d’avec le reste de l’album, à un point où on se demande si c’est toujours l’album de Muse qui tourne. C’est que Bellamy cède la place à Chris Wolstenholme au chant pour ces deux chansons, composées par le bassiste et qui traitent de son problème d’alcool. Liquid State est particulièrement différente du style habituel de Muse. Disons qu’elle est moins travaillée, moins recherchée, moins spéciale et ne se différencie pas de ce que la masse musicale rock propose actuellement.
Bien qu’il ne s’agisse pas du meilleur album de la carrière du groupe, The 2nd Law s’impose comme un bon début pour un retour aux sources après l’intermède plus pop de 2009.
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